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Les adieux aux armes du gouverneur de Metz

Frédéric CLAUSSE

                            Le général Christian Bailly prépare ce 5 juillet qui le verra quitter ses fonctions. Photo RL /Gilles WIRTZ

Général de corps d’armée, officier général de zone de défense et de sécurité Est et gouverneur militaire de Metz, Christian Bailly va quitter ses fonctions de leader dans les prochains jours.

Arrivé en août 2019, il dira adieu aux armes ce lundi lors d’une cérémonie au palais du gouverneur.

On connaît le général en uniforme avec son képi ou en treillis, mais, pour voir Christian Bailly en civil, il faut aller sur sa page Linkedin où il apparaît avec une veste sur les épaules et une chemise au col ouvert. Une image tout ce qu’il y a de plus civile, posée en médaillon sur une photo en second plan du palais du gouverneur. La résidence qu’il occupe depuis le dernier jour d’août 2019, date de son arrivée à Metz pour prendre ses fonctions de gouverneur militaire de la ville et d’officier général de zone de défense et  de sécurité Est. Une charge à la hauteur de ses quatre étoiles qui éclairent aussi son commandement de la Zone Terre Nord-Est et des forces françaises et de l’élément civil stationnés en Allemagne.

Une jolie carrière pour un homme qu’aucun exemple familial n’a guidé vers les drapeaux. Chez ce natif de l’Allier qui a grandi dans la Nièvre, on parlait avant tout agriculture. L’engagement vient au collège militaire du Mans et se confirme avec l’entrée à Saint-Cyr (1982-1985). Ingénieur du génie militaire et diplômé des Ponts-et-Chaussées, il va connaître des terrains opérationnels où commander tout en exprimant son intérêt pour les infrastructures. Sa carrière se poursuit par 17 années à l’état-major de l’armée de terre.

  • Le défi de la Covid

 A Metz, il aura affaire au plus petit ennemi qui soit : un virus, dès mars 2020, avec le cluster de Mulhouse qui a imposé de fonctionner en mode gestion de crise. Sans oublier l’engagement des militaires auprès des civils à travers l’opération Résilience. En zone Est, elle est passée par des transferts aériens de patients en réanimation ou la mise en place d’un hôpital de campagne à Mulhouse. Des hélicoptères de Phalsbourg équipés de lits de réanimation embarquent des équipes du Samu et des spécialistes de la section technique de l’armée de Terre pour évacuer des patients vers l’Allemagne.

Résilience, c’est 200 missions sanitaires, de protection et logistique impliquant 600 militaires chaque jour. Un gros effort et des chapitres que Christian Bailly refermera ce lundi par son adieu aux armes.

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