Dix-huit mois avant le décès de Stéphane Hessel, Ghislaine Geelen rencontre ce dernier le 15 octobre 2010 lors de la cérémonie Interalliée du Souvenir au Mémorial du camp de Buchenwald.

Dans les archives de Ghislaine léguées à Françoise Taillard son amie, figure le courrier qu’elle adresse à Stéphane Hessel.

Elle le rencontre au camp de Buchenwald où elle vient pour la première fois sur les traces de son père en compagnie de sa famille Belge. Il lui parlera de ce père qu’elle n’a pas connu mais dont il fût compagnon de misère.

Ce père résistant Belge, parachuté avec deux autres résistants français le 5 avril en bordure du Cher pour accomplir une mission de la plus haute importance.

Ils seront contactés quelques jours après leur largage par un agent double qui les amènera à Paris et les remettra à la gestapo.

Il fut parmi les 16 premiers à être pendus au camp de Buchenwald.

Stéphane Hessel a vécu ces dernières journées cruelles dont il dira :

       « où on savait que 16 avaient été pendus et où on se disait que va -t-il arriver  aux autres. »

Il survivra et grâce à Ghislaine notre amie d’infortune, aujourd’hui disparue, voici le discours qu’il a prononcé en dévoilant les plaques commémoratives apposées dans le crématorium de ce camp le 15 octobre 2010.

Un discours retranscrit mot pour mot par Ghislaine qui dit l’esprit dans lequel combattait ces résistants alliés.

        Un appel de Stéphane Hessel qui résonne étrangement 12 ans après :

« Il faut être ferme dans notre combat pour que la démocratie en Europe survive.

 Ils étaient les premiers Européens. Buchenwald est un lieu d’européisation »

 C’est aussi l’occasion de mettre à l’honneur cette résistance belge alliée dont on parle si peu.

Pierre Geelen, agent de la mission « Labourer » du SOE (spécial opération exécutive)

 

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