Il y a 80 ans,  Paul BERNARD …de Squiffiec 

     photo source famille

 

Naissance, le 28 avril 1925 à Kermoroc’h (Côtes-d’Armor) de parents originaires du même lieu, Joseph, Marie BERNARD marié à Marie Rosalie LE BOUR ménagère née le 11août 1887.

Engagé dans la marine il est démobilisé après le sabordage de la flotte à Toulon1 le 27 novembre 1942.

Entre au, groupe FTP2 de sa région. S’illustre par plusieurs actions, depuis son village :  Squiffiec (Côtes-d’Armor).

Hélas repéré il est arrêté le 9 mai 1944, à Runelec, pour détention et caches d’armes ainsi que pour avoir accueilli un réfractaire du STO. Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Guingamp. On l’interroge, le torture et finalement il est condamné à mort le 18 mai 1944, sur décision du tribunal militaire de la 266 ème division d’infanterie allemande commandée, par le Gruppenfûhrer (Général) Sprang.

Sanction appliquée illico, il est fusillé à 18 h ce même 18 mai sur le terrain d’aviation de Servel proche de Lannion, un autre FTP l’accompagne : Charles Queillé de Guingamp, né le 26 janvier 1923 dans cette ville, arrêté depuis le 27 avril et ayant subi la torture.

Paul BERNARD avait 19 ans, une vie tôt interrompue pour un jeune homme plein d’ambitions.

Mais sa mère, « mémé Rose », est aussi arrêtée, détenue dans la même prison de Guingamp qu’elle quittera pour celle de Rennes. Elle sera déportée le 1er août 1944. Par chance son convoi ne pourra arriver à destination et stoppera à Giromagny (territoire de Belfort). Elle sera libérée en septembre 1944.

Ces arrestations sont le fait d’une dénonciation par un certain Jean Marcel Cottin, rue Cote-à-Moussu de Saint-Brieuc qui, démasqué, sera passé par les armes le 24 mai suivant par les amis de Paul BERNARD, après un procès interne aux FTP.

Après-guerre, une fosse commune fut découverte près du champ d’aviation de Servel. Des prisonniers allemands réquisitionnés, pour qu’ils prennent conscience de leur sauvagerie, exhumeront les corps de 30 résistants et 8 civils. Sur ces 30, 18 avaient été condamnés à mort, 2 seront exécutés sur le champ, puis 11 venant de Senven-Léhart le 16 juin, et 7 autres de Pont-Melvez le 3 juillet puis encore 11 le 9 juillet, sur ordre de l’Oberleutnant Bloomann de la Kommandatur de Lannion.

Ce camp d’aviation sera libéré le 8 août 1944, tout le secteur, lui, le fut le 10.

 

NB : a) son frère Henri quitta la France pour rejoindre le Général de Gaulle à Londres (groupe Lorraine).

  1. b) son neveu Frédéric Brouard et sa tante Sylbie Dussaud ont rassemblé nombre de documents personnels.

 

NDLR : toujours ma même logique, faire passer de l’ombre à la lumière celles ou ceux trop souvent ignorés ou/et oubliés.

       

 

Notes :

           1°) environ 193 bâtiments appartenant à 2 unités différentes seront ainsi rendus inutilisables en cas de prise par l’ennemi.

           2°) Francs-Tireurs et Partisans (1942).

 

Témoignages : son nom figure à /au :

                         Une résidence de Kerbellec 

 

 

   sa sépulture rénovée grâce au Souvenir Français

                         Monument au champ d’aviation de Servel.

                         La mairie ou rue de Squiffiec  

Un hommage lui a été rendu ce 18 mai dernier.

                                                                        lettre à sa mère

                                                      poème écrit lors de son passage en prison

 

Sources : divers sites internet dont, journal « le télégramme », Maitron, archives départementales ou familiales, etc.

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