C’est en 1916, par des mains compatissantes,
D’Anna Guérin et Suzanne Lenhardt qu’il fut pensé,
Elles voulaient une fleur éclatante,
Pour les blessés et les oubliés.
Sur les champs de bataille, dans la tourmente,
Le bleuet poussait, fragile et libre,
Offrant aux soldats un peu de détente,
Un symbole de paix, un doux équilibre.
Dans le chant sacré de la mémoire,
Bleu s’éveille « au cœur des hommes »,
Témoin modeste des lendemains sombres,
Bleuet, fleur symbole de l’ombre et de l’espoir.
À la boutonnière, il se pose avec fierté,
comme le symbole d’un souvenir infini,
Le bleuet, messager des âmes tombées,
Aux champs de bataille, au souffle du vent.
Chaque pétale murmure des récits,
Et des jours de bravoure et des jours de peine,
Là où les héros ont offert leurs vies,
Là où ils ont sacrifié leur jeunesse,
Pour une terre nourrie de leurs rêves.
Bleu « d’espérance » dans le chaos, et les ténèbres,
« Fleur de cœur », « fleur de réminiscence »,
Le bleuet s’ancre dans la foi,
D’un avenir bâti sur la résilience.
Et quand les cloches de novembre résonnent,
Et que les champs se teintent de gris,
Le bleuet, par sa tendre couronne,
Évoque l’amour de la patrie et l’infini du dévouement.
Accroché à nos vestes, modestement,
Il rappelle les sacrifices, les larmes,
Le bleuet, tel un éternel monument,
Incarne et matérialise ceux qui ont embrassé les armes.
STEPHANIE RAMOS
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