Albert GAU l’abbé qui y est allé tout de go

Albert, Joseph Louis, nait le 10 octobre 1910 à Conques sur Orbiel (Aude).

  Vue aérienne de Conques

A 6 ans, boucles blondes, il apprend la mort de son père en 1914. L’instituteur lui confirme en disant « Il est mort pour la France, notre patrie » ce qui déclenche chez Albert une crise de larmes, et une immense douleur. Il décrète qu’il ne chantera plus « la Marseillaise » à l’école, ce que respectera son instituteur. C’est le début de sa haine pour la guerre, il prône la paix. Sa mère très pieuse, l’entourera au maximum de son amour, le choiera beaucoup.

Il fait des études de théologie. Il vient d’être ordonné prêtre et déjà il s’engage à sauver des milliers de juifs, il est pour la désobéissance civile.

 

Responsable de la maison diocésaine de Carcassonne, aumônier au lycée de la ville, il est interpellé par une jeune fille de 17 ans, Nicole Bloch. Cette dernière, après les rafles de 1942, lui demande de l’aide afin de sauver des enfants juifs. Il accepte évidemment : il cachera ces enfants sous la scène du théâtre, ses relations lui permettront d’obtenir : faux papiers, cartes d’alimentation, certificats de baptême lui permettant d’en placer dans diverses familles et institutions religieuses.

Il ouvre même une cantine, un semblant, pour nourrir les différents réfugiés, enfants et aussi des résistants ou aviateurs alliés cachés dans un grenier.

Nicole1, et René Klein, son futur mari, sont tous deux des résistants juifs de l’OSE2, et avec l’abbé Gau ils sauveront beaucoup de ces enfants. Mais Albert, découvert, échappera plusieurs fois à la gestapo et à la police française. Ces 2 organismes ont d’ailleurs fouillé son centre de jeunesse de Carcassonne mais n’ont rien trouvé.

L’abbé Gau sera de la lutte pour le racisme, le colonialisme, la torture en Algérie, le fascisme et le nazisme. Il participait à la rédaction de « La Croix du Midi », de même il adhère au mouvement de la paix du PCF3.

Il sera député MRP de l’Aude de 1945 à 1956.

                 photo « l’indépendant »

Il décède le 14 mai 1993 à Sainte-Gemme, hameau de Bram (Aude), il est inhumé à Conques sur Orbiel.

 La sépulture d’Albert GAU

Distinctions : Croix du combattant volontaire de la Résistance (1946).

20 novembre 1986 : médaille et diplôme « Juste parmi les Nations ».

  1987 : va en Israël, planter un arbre dans le jardin des Justes à Jérusalem

Le jardin des justes à Jérusalem (Israël)

Une impasse à Carcassonne (2021).

A Bram : son nom à une allée parallèle à l’avenue Riquet (2022).

 

Notes :

1°) Était assistante sociale, elle s’occupera d’eux jusqu’à la libération.

2°) Œuvre de Secours aux Enfants.

3°) Parti Communiste Français.

 

Sources : divers sites internet

 

 

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