Père Corentin CLOAREC prête franciscain résistant
Une famille d’agriculteurs bretons, pays du granit le Finistère, François CLOAREC et son épouse Marie-Joséphine (née Pouliquen) donne naissance le 30 mars 1894 à Jean-Marie, en la commune de Saint-Sauveur.
Ce jeune garçon fréquente l’école communale, fait des études secondaires, au collège sainte-Ursule de Saint-Paul de Léon. A l’issue de celles-ci il décide d’entrer, en octobre 1913, au petit séminaire de Pont-Croix (35 km à l’ouest de Quimper), où il devient « Corentin » pour la religion.
Novembre 1914, quoique toujours séminariste, il est mobilisé et se retrouve au 118ème Régiment d’Infanterie de Quimper. Bataille de la Somme, de Champagne. Il y sera blessé le 25 septembre 1915, guéri il repart à Verdun en février 1916 où il est fait prisonnier le 17 avril suivant. Interné au camp de Rennbahn près de Munster il est libéré en décembre 1918.
Après avoir repris des études il intègre en 1920 l’ordre des Franciscains, à Vannes. Il y prononce ses vœux en 1921. Le 2 juillet 1925 il est ordonné prêtre à Notre Dame de Paris.il devient enseignant au petit séminaire de Fontenay-sous-Bois, recteur au couvent de Saint-Brieuc 1927/1937, puis de Mons-en -Baroeul, puis enfin au couvent Saint-François de Paris, 7 rue Marie-Rose (14ème).
1er mai 1940 : il est mobilisé, affecté au dépôt d’artillerie de Brest.il évite de peu d’être fait prisonnier. Il entre dans la résistance, aiguillé par le père Jacques Guy Bougerol, lui-même recruté par Maurice Ripoche, officier de réserve de l’Armée de l’Air et industriel. Leurs actions permettront le bombardement de Bretigny-sur-Orge.
Le père Corentin aide à la fuite de prisonniers évadés, il soutient la résistance, son couvent de la rue Marie-Rose est un lieu de refuge pour les aviateurs alliés, il est aussi un centre de collectes de renseignements.
28 juin 1944 : 2 jeunes gens le demande au parloir du couvent. Il s’y rend. Des coups de feu éclatent, on vient de tirer sur Corentin. Blessé au ventre il parvient à rejoindre le cloître mais le 2 miliciens, car il s’agit d’eux, le poursuivent, lui tire à nouveau dessus, cette fois il est touché dans le dos. Les 2 assaillants repartent, Corentin est transporté dans une clinique. A 14 heures il rejoignait Dieu, non sans avoir pardonné à ses assassins.
Sa mort fit grand bruit, les gens, 30 000 défilèrent, du 29 juin au 3 juillet, devant sa dépouille, le couvrir de fleurs. Ses obsèques, malgré le danger, rassemblèrent 6 000 personnes environ. Il est inhumé, caveau des Franciscains au cimetière de Montrouge.

Le maire de Saint-Sauveur et la nièce de Corentin dévoilent la plaque le 31 octobre 2024
Distinctions : médaille commémorative 14/18
Croix de Guerre 39/45 (3 juillet 1944).
Médaille de la résistance
Médaille interalliée de la victoire.
Une rue du Père-CORENTIN à Paris 14ème (7 juin 1945), une avenue du Révérend Père Corentin CLOAREC à Bois-Colombes (novembre 1944)
Inscrit au monument aux morts de Quimper, et une plaque dans la chapelle Notre Dame du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (Finistère).
Un livre : Le père Corentin CLOAREC, franciscain résistant.
Sources : divers sites internet.
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