Jean-Pierre HOFF  un des Malgré-Nous, malgré-eux

                   photo DNA. Cédric Joubert

Alsacien naît en 1926, il subira les conséquences de l’annexion de l’Alsace-Moselle par l’Allemagne nazie le 18 octobre 1940.

1943 : Jean-Paul n’a que 17 ans, il est désigné pour servir les batteries anti-aériennes de la Luftwaffe, il devient « Luftwaffenhelfer »1 Il n’active pas ces armes mais seconde les soldats en surveillant le ciel et la possible arrivée d’avions alliés. Il aide parfois à la manœuvre des canons.

Il ne sera pas le seul adolescent à être ainsi « asservi ». Ils seront des milliers. L’hôpital, ville de Moselle, perdra 72 jeunes sur une population de 5 000 âmes.

Tous âges confondus, ils seront 103 000 alsaciens et 31 000 mosellans à être incorporés. Beaucoup de ces unités étaient prévues pour le front de Russie. Certains seront fait prisonniers par l’Armée rouge et envoyés vers juin 1943 au camp 188 de Tambov (420 km au S/E de Moscou), appelé le camp des Français car ils sont 18 000. Ils seront, les 12 000 survivants, libérés en juillet 1944. D’autres s’échapperont et rejoindront la résistance française.

Mais Jean-Paul a une chance relative, il n’a pas été intégré dans les Waffen2-SS, dont le seul nom vous fait frissonner.

Il est « un Malgré-Nous », ce qui signifie le port obligatoire d’un uniforme et une discipline à respecter., sinon le châtiment risque d’être sévère pour lui et sa famille, dont la responsabilité civile est engagée (dixit l’occupant). Il portera donc cet uniforme plusieurs mois.

Libéré, il retrouve ses parents et sa demeure.

Il vit aujourd’hui à Lingolsheim (Bas-Rhin) et y perpétue la mémoire de sa génération.

Pour concrétiser cela il a publié un récit en ce dernier mois d’août « Paroles de Malgré-Nous » afin de clarifier ce statut qui leur était imposé et que certaines personnes interprètent de façon négative.

Mémorial Tambov à Mulhouse

Notes :

1°) [( helfer : auxiliaire) de la Luftwaffe)].

2°) Escadron de protection armé. (Waffen = arme)

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