Un homme et une ligne « MAGINOT »

André MAGINOT est un homme politique Français né en 1877. Plusieurs fois ministre, il a laissé son nom en faisant construire entre les deux guerres la « LIGNE MAGINOT ».

Fils de notaire il fit des études en sciences politiques et en droit. Il obtient son doctorat. Il entre au conseil d’État, et s’oriente vers la politique comme Conseiller Général, puis Député jusqu’à sa mort.

Il devient sous-secrétaire d’état à la guerre lorsque démarre la première guerre mondiale. Il s’engage alors comme simple soldat malgré son statut.

Envoyé en première ligne il est gravement blessé et ne retournera pas au front. Il a reçu la médaille militaire puis et fait Chevalier de la Légion d’Honneur pour son activité au front

Il devient ministre des colonies, puis ministre des pensions C’est sous son règne que seront créés la carte de combattant, l’Office National des Anciens Combattants, les emplois réservés….

C’est aussi à cette période qu’il est élu président de la « Fédération Nationale des mutilés » association d’anciens combattants, nommée par la suite « Fédération nationale Andrée Maginot »

 Devenu ministre de la guerre en 1922 et très attaché à la protection de nos frontières, il sera favorable à la construction et au développement de forts le long de notre frontière de l’est.

 « Le béton vaut mieux et coûte moins cher qu’un mur de poitrines »

Il continuera de défendre ce projet et d’œuvrer pour en trouver les financements pendant de longues années

En 1930 et 1931 un budget de 3,3 milliards de francs, puis 2,4 milliards sera accordé.

Le projet peut continuer dans l’Est de la FRANCE et le long du Rhin pour empêcher l’invasion toujours possible du territoire nationale

André Maginot meurt en 1932 et, comme « Chacun connaît les désastres et les dommages, que rien ne peut compenser si ce n’est l’organisation défensive des frontières », la construction va pouvoir démarrer…

Face à la ligne Maginot l’Allemagne qui a déjà sa ligne Hindenburg construite en 1916, réalise parallèlement à la France sa ligne nommée « Siegfried » jalonnée de bunkers en béton sur plus de 630 km, entre la Suisse et les Pays Bas. Une fortification colossale !!!

La Suisse, qui constate la vulnérabilité et l’exposition ainsi crée, de la ville de Bale, décide de se protéger de l’Allemagne et de l’Italie en construisant une ligne de fortifications au pied du Jura.

Elle sera surnommée ligne des « Toblerones » du nom des fameux chocolats qui ressemblent aux blocs de béton formant cet alignement.

Pour la France, c’est à partir de 1935 que s’élèvent les premières casemates reliées par des passages souterrains dans la partie sud, en Alsace et jusqu’au Jura.

Ce projet était un vrai bol d’air pour le développement économique de la région en forte crise.

La jeunesse se fait embaucher pour la construction de ces casemates classées « secret défense », et gardées par des gardes mobiles.

L’Allemagne occupe la Rhénanie en 1936, les militaires des régiments basés sur ces territoires sont mis en état d’alerte et à contribution comme militaires et maçon de ces fortins.

De la mobilisation générale en 1939 à la débâcle de juin 1940 cette jeunesse et ces militaires employée à construire la ligne Maginot font sortir de nouveaux fortins et creuse des fossés anti-char.

En 1940 l’envahisseur très attendu, a contourné la ligne Maginot, en passant par la Belgique. ………

La guerre se termine par la débâcle et pour la région c’est l’occupation Allemande et l’annexion de l’Alsace.

 

 

Anne CHALONS                                                                                                    – Destin de guerre dans le Sundgau –

Officier de la Légion d’Honneur                                                                                  de B BURTSCHY et V.   HEYER                             Présidente Nationale                                                                                                                1939/194

Aller au contenu principal