Pour la première fois depuis un appel du président Emmanuel Macron à honorer les combattants venus d’Afrique durant la Seconde guerre mondiale, une ville française a inauguré lundi une place rendant hommage à cinq soldats de l’armée d’Afrique ayant débarqué en Provence en 1944. Albert Banuls, Mohamed Dahel, Ali Fatani, François Gaillardo et Jean-Édouard Seffar, tous les cinq nés en Algérie, ont perdu la vie à Bandol (sud-est) ou dans ses environs durant les combats contre l’occupant allemand en août 1944. Une plaque a été apposée en leur honneur sur cette nouvelle place des Libérateurs africains, devant l’hôtel de ville de Bandol, en présence de la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq.
« Ils avaient 21 ou 23 ans… Ils sont cette jeunesse sacrifiée à qui nous devons tant. 75 ans après, la France ne doit pas oublier, la France n’oublie pas », a déclaré Geneviève Darrieussecq.
Elle a souhaité que d’autres villes suivent l’exemple afin que les « soldats méconnus » de l’armée d’Afrique « ne demeurent pas des soldats inconnus ».
En 1944, près de 120.000 soldats originaires d’Afrique débarquèrent en Provence pour libérer Toulon et Marseille, avant de gagner l’Alsace (est) puis l’Allemagne.
En août 2019, à l’occasion du 75e anniversaire du débarquement de Provence, le président Macron avait rendu hommage aux « Français d’Afrique du Nord, tirailleurs algériens, marocains et tunisiens, zouaves, spahis et goumiers, tirailleurs ‘sénégalais’ qui venaient en fait de toute l’Afrique subsaharienne » et dont des milliers se sont « sacrifiés pour défendre une terre lointaine », « à laquelle ils ont à jamais mêlé leur sang ».
Mais « qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? « , avait demandé M. Macron appelant les maires de France « à faire vivre par le nom » des rues, des places, par des « monuments » et « cérémonies » la mémoire de ces soldats.
Longtemps oubliés de l histoire les soldats d armée d Afrique provenaient des ex colonies de lap Métropole. C est bien de le rappeler. Il ne faut cependant pas omettre les français libres originaires de la Métropole qui les accompagnaient ou les encadraient dans cette épopée laissés pour morts ou grièvement blessés. Mon père saint cyrien et alors officier à la DFL en était. Il a transmis la solidarité régnant entre tous ces combattants. C est son ordonnance tirailleur senegalais qui a sauvé la vie de mon père laissé pour mort au Mont Redon.
À déplorer aucune plaque mémorielle rappelant leur victoire au Mont. Redon ni les morts noirs et blancs. Ce lieu est maintenant un terrain de camping caravaning où on a retrouvé des restes os humains. Bravo pour le premier pas à Bandol mais honte à un Mémoire tronqué.