Le Grand TABOU de la REPENTANCE
LA DECOLONISATION : du sang et des larmes
Le documentaire Décolonisation : du sang et des larmes a été diffusé ce mardi 6 octobre sur France 2. Cette œuvre en deux parties de Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza est racontée avec la voix du Martiniquais Lucien Jean-Baptiste.
Ce film vous a peut-être comme moi, interpellé, voire décontenancé… ?
Comment l’ont reçu, les nombreux parents des générations d’après-guerre et le grand nombre de jeunes téléspectateurs des classes de 3ème à la Terminale qui en étaient destinataires et autorisés à le regarder…… ?? Traiter de la décolonisation en restant objectif, voire neutre, n’est pas chose aisée…et en ce qui me concerne, la mission éducative confiée à ce film ne m’a pas convaincue.
J’ai trouvé, que le commentaire raconté par le martiniquais Lucien Jean-Baptiste, qui accompagnait la projection, était ponctué de petites phrases orientées d’une inclinaison idéologique, et d’une approche politique… engagée… !!!!
Il n’y avait pas dans ce cadre, la recherche d’apaisement mémoriel que j’aurais souhaitée y trouver Ce film qui traite de la décolonisation Française de 1931 à 1954 met en cause, un colonialisme de la FRANCE et, « la domination » de celle-ci sur 40 territoires et environs 110 millions d’êtres humains sur les cinq continents. Il veut lever le voile, sur cette page sombre de l’histoire de France, et sur les larmes et le sang versé : du SENEGAL à l’INDOCHINE en passant par MADAGASCAR, sans oublier les pays du Maghreb dont l’ALGERIE, et tous nos Comptoirs d’Asie. !!! »
Dans ces territoires, des revendications se manifestaient sporadiquement depuis 1930 mais, c’est seulement au lendemain de la seconde guerre mondiale en 1944, et alors que l’empire colonial mondial est à son apogée, que les populations locales manifestent leur soif d’émancipation……
C’est aussi, après cette période que l’empire colonial se fissure dans le sang et les larmes.
Pour les auteurs du film, la France va « entamer un cycle de répression pour faire perdurer sa domination » !!!
Pour moi, métropolitaine qui ai vécu toute ma jeunesse en Algérie, j’assure que ces dires témoignent d’une méconnaissance historique de la situation, pour ne pas dire d’une accusation partisane…
C’est vrai, après la guerre, la France « fait tout pour conserver ses colonies ». Elle va s’efforcer de secourir, d’éduquer, de soigner les populations.
Dès 1944, des médecins, vétérinaires, infirmiers, militaires ont été envoyés faire leur service militaire dans ces pays. Ils ont mis leur science au service des populations dont celle d’Algérie, où ils ont soigné la tuberculose, le paludisme…et bien d’autres fléaux qui sévissaient encore… !
Des enseignants, des cadres…etc…ont été appelés de métropole, avec pour mission la formation des enfants, de ces populations autochtones encore miséreuses, et encore incultes dans ces pays.
Maman enseignante et plusieurs de ses amies veuves de guerre, ont répondu à cet appel social humanitaire. Elles se sont courageusement embarquées avec enfants en bas âge et bagages vers ces pays lointains, pour secourir les familles de ces soldats des troupes coloniales, venus libérer la France …
Maman et ces jeunes veuves ont peut-être aussi été sensibles au romanesque des textes de la littérature coloniale de ces pays.
Nos colonies étaient depuis vingt années, l’occasion d’œuvres exotiques à succès traitant du tribalisme, du féodalisme ou des corsaires Turcs …… !!! Le colonialisme était attirant.
Ces jeunes femmes métropolitaines, ont jusqu’en 1962 éduqué les enfants jusque dans les plus petits villages des djebels, souvent loin des grandes agglomérations, soignant le trachome, la gale, les parasitoses…des maladies qui sévissaient dans cette population miséreuse.
De cet engagement de Français de métropole, le film ne parle pas … !!! Il y en a eu beaucoup pourtant ! On nous dit que ces actions dans la colonisation sont des « Crimes contre l’humanité » !!!!!!
Tous ces médecins, ces soignants, ces enseignants qui avec maman se sont efforcés autant que possible jusqu’en 1962 de secourir les populations algériennes ont-elles participé à ce crime contre l ‘humanité ????
Trois générations sont dépositaires de ces mémoires dont les récits n’en finissent pas de faire débat et la décolonisation est le plus long conflit qu’a connu notre pays au 20ème siècle.
Il se doit d’être présenté à nos élèves de 3ème et de terminale sans oublier les belles actions, sans occulter une partie des souffrances, dont celles de ceux qui sont devenues comme moi à dix-sept ans « pied noir » mais surtout FRANCAISE d’Algérie … ! et Pupille de la Nation, Orpheline de Guerre, de FRANCE.
Rejetée à la mer à Marseille en 1962 accusée d’avoir « fait suer le burnous » et aujourd’hui d’avoir « commis un crime contre l’humanité » je confirme que l’histoire est vraiment faite de sang et de larmes. Aussi je l’espère, d’espoirs, de renoncements. Elle a laissé des traces profondes chez maman et chez moi, une déchirure indélébile.
Julien Bugier a clôturé la projection par un débat qui pour moi et je pense pour de nombreux français, a fait remonter à la surface, des souvenirs encore pleins de scènes de violence et de haine puisque plusieurs de ces acteurs à l’époque violents, étaient présents sur le plateau.
A cet égard et par respect à la mémoire de maman et à celle de ses amies qui ont payé de leur vie, j’exprime ici, le souhait que la « mission de réflexion sur la mémoire de la colonisation franco- algérienne » confiée le 24 juillet dernier par Emmanuel MACRON à l’historien Benjamin STORA, reflète l’expression de toutes les sensibilités. Son inclinaison idéologique et certaines de ses prises de position ont de quoi inquiéter.
La recherche de l’apaisement mémoriel entre la France et l’Algérie ne peut pas s’appuyer sur un chantage à la repentance. Il faudra dépasser les points d’achoppement.
Anne CHALONS
Officier de la Légion d’Honneur
Présidente Nationale
Merci Anne pour ce témoignage et ce rappel à la réalité.
Aucune Nation ne peut se construire sur le mensonge, c’est la raison de toujours rechercher la vérité.
Attention aux propagandistes formés dans les écoles léninistes dont certains « bons français » étaient des tortionnaires Vietminh, puis enseignaient la philosophie aux jeunes générations.
« Pieds noirs » on vous a banni, pris tous vos biens, ne vous laissez pas volé votre Histoire.