Ce congrès que nous voulons digne de tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour que notre France soit Libre, est aussi l’occasion de feuilleter ces 160 témoignages, ces récits d’enfances brisées, des récits poignants qui disent la soif de reconnaissance et de réparation de ces blessures à jamais à vif.
Triste constat de voir combien de compagnons de route sont partis depuis la publication de livre blanc !
André DARMIGNY est un de ceux-là, il s’est éteint il y a plusieurs semaines.
Son Papa est mort la veille de l’armistice de juin 1940 à l’âge de 32 ans, les Allemands ayant lourdement bombardé la ville de Bicqueley en Meurthe et Moselle la veille de cet armistice, André avait à peine plus de trois ans.
Bien des questions sont restées sans réponse !
Le décès de ce Père a été notifié à la famille le 17 septembre 1941 par le Maire du village de résidence.
Ce document lapidaire pré établi était complété en fonction de l’état civil et de minimes renseignements concernant le militaire et la mention « Mort pour la France. »
Mais il était recommandé aux Maires de vouloir bien informer de ce décès les familles « avec tous les ménagements désirables » !
André ne s’est jamais résigné à accepter tous les refus opposés à notre demande de réparation depuis 2004, ce geste qui aurait pu nous conduire vers la résilience.
Nous ne nous résignons pas et nous sommes tristes et indignés de voir nos rangs s’éclaircir, nos voix s’éteindre…
Nous pensons à tous ces Amis disparus.
Sa famille a décidé de le faire reposer auprès de son papa, mort pour la France en juin 1940.
Nous la remercions de nous avoir permis de rendre cet hommage à l’un des nôtres.
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