Geneviève de Gaulle-Anthonioz, née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle, est une résistante française et une figure marquante de l’après-guerre. Elle est la nièce du général Charles de Gaulle et a consacré sa vie à la lutte contre l’injustice et la pauvreté, tout en témoignant de son expérience en tant que déportée.

Geneviève entre en résistance dès l’année 1940, alors qu’elle est étudiante à Rennes. Elle participe à des actions contre l’occupation allemande au sein de réseaux tels que celui du Musée de l’Homme et du mouvement Défense de la France. Dénoncée par un informateur, elle est arrêtée par la Gestapo le 20 juillet 1943, emprisonnée à Fresnes avant d’être déportée au camp de concentration de Ravensbrück en février 1944.

Dans ce camp, elle endure des conditions inhumaines aux côtés d’autres résistantes, tout en développant des liens d’entraide avec ses codétenues, dont certaines deviendront des amies proches. Enfermé dans un bunker en 1944, elle est isolée pour être utilisée comme monnaie d’échange en raison de son nom célèbre. Elle est finalement libérée en avril 1945 par l’Armée rouge.

Son livre « La traversée de la nuit, » publié en 1998, relate son expérience à Ravensbrück, ses luttes pour la survie, et la solidarité entre les détenues. Cet ouvrage est un témoignage poignant et une réflexion sur la condition humaine en temps de guerre. Dans ce livre, elle évoque également des thèmes de dignité et de résistance face à l’oppression.

Après la guerre, Geneviève forme une famille en épousant Bernard Anthonioz, un ancien résistant, avec qui elle a quatre enfants. Elle devient présidente de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) et s’engage à l’aide des plus pauvres. En 1964, elle rejoint le mouvement ATD Quart Monde fondé par le père Joseph Wresinski, où elle oeuvre jusqu’en 1998 pour l’éradication de la pauvreté et des injustices sociales, plaçant le respect des droits de l’homme au cœur de son action.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz a été honorée de la grand-croix de la Légion d’honneur en 1998, la première femme à recevoir cette distinction. En 2015, elle est entrée au Panthéon, soulignant l’importance de son engagement et de son témoignage pour les générations futures.

Son combat contre l’oppression et son désir de justice sociale font d’elle une figure emblématique de la résistance et des luttes pour les droits de l’homme. Sa mémoire perdure à travers ses écrits et son engagement continu envers ceux qui vivent dans la pauvreté.

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