Marietta Martin
Ecrivaine – Résistante -Combattante

Marietta Martin (parfois désignée comme Marietta Arthur-Martin ou Marietta Martin-Le Dieu) naît le 4 octobre 1902 à Arras (Pas-de-Calais).
Elle est la fille d’Arthur Martin, rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais, quotidien d’Arras, et d’Henriette Martin-Le Dieu.
Orpheline de père à l’âge de quatre ans, elle vit avec sa mère, professeur de piano à Arras et sa sœur, Lucie.
Lors de l’offensive allemande dans le nord de la France en août 1914, elles se réfugient à Paris et s’installent dans le 16e arrondissement. Sa mère enseigne alors au lycée Molière.

Après ses études secondaires au lycée Molière, elle s’inscrit comme étudiante à la Faculté de médecine puis change de voie et prépare une licence de lettres puis un doctorat. Elle apprend plusieurs langues qu’elle parle couramment, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le polonais et le danois. Musicienne, elle joue du piano et du violon. Elle voyage dans plusieurs pays et fait notamment de longs séjours en Pologne, où vivent sa sœur et son beau-frère, Adam Rosé, diplomate et ministre. Ses voyages lui inspirent la rédaction d’un essai sur Marie-Thérèse Rodet-Geoffrin →→ célèbre par son salon. Personnage d’influence à part dans le Paris des Lumières, elle demeure finalement mal connue.Après ses études secondaires au lycée Molière, elle s’inscrit comme étudiante à la Faculté de médecine puis change de voie et prépare une licence de lettres puis un doctorat. Elle apprend plusieurs langues qu’elle parle couramment, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le polonais et le danois. Musicienne, elle joue du piano et du violon. Elle voyage dans plusieurs pays et fait notamment de longs séjours en Pologne, où vivent sa sœur et son beau-frère, Adam Rosé, diplomate et ministre. Ses voyages lui inspirent la rédaction d’un essai sur Marie-Thérèse Rodet-Geoffrin →→ célèbre par son salon. Personnage d’influence à part dans le Paris des Lumières, elle demeure finalement mal connue.

Elle entre peu après le début de la guerre dans le Réseau Hector, un important groupe de combat et de renseignement de la zone nord. Le réseau est animé par le colonel Alfred Heurteaux, officier du 2e Bureau de l’Armée d’armistice.
Réseau de résistance français implanté en zone occupée et subventionné par le service de renseignement de l’Armée de l’air française, ou SR Air
Elle écrit pour le journal clandestin de son réseau, assure également, à bicyclette, la diffusion dans Paris et en expédie également plusieurs milliers d’exemplaires par la poste.

Le journal continue mais diffusé par le groupe de Robert Guédon qui est démantelé par la Geheime Feldpolizei à compter de février 1942.
Elle est prise dans le même filet que Paul Petit et Raymond Burgard.
Une perquisition a lieu dans sa chambre au cours de la nuit du 7 au 8 février 1942 où un ouvrage est saisi, intitulé Avec de Gaulle, avec l’Angleterre.
Il s’agirait selon le jugement rendu en 1943 d’un « écrit politique assez long, rédigé par elle et plusieurs fois remanié » ; il aurait été « mis en lieu sûr » par les autorités allemandes et n’a pas été retrouvé.

Elle est inculpée de « rédaction et diffusion de publications clandestines » et accusée d’être une militante du mouvement Libération Nationale de Frenay et Guédon. Incarcérée à la prison de la Santé, elle est ensuite déportée le 16 mars 1942 en Allemagne dans huit établissements pénitentiaires successifs. Elle est condamnée à mort, le 16 octobre 1943, par le « tribunal populaire » ( Volksgerichtshof ) de Sarrebruck pour « complicité avec l’ennemi » en même temps que Paul Petit et Raymond Burgard.

Emprisonnée en attente de son exécution à la prison de Cologne, elle est soignée par Gilberte Bonneau du Martray, dans la cellule voisine de celles d’Elizabeth Dussauze, Jane Sivadon, Hélène Vautrin et Odile Kienlen. Elle est transférée à la suite de bombardements, sur une civière en raison de sa faiblesse, à Francfort-sur-le-Main. Elle y décède le 11 novembre 1944.

En 1949, son corps est rapatrié à Paris.
Elle est inhumée avec les honneurs militaires au cimetière de Clichy.
Elle reçoit à titre posthume les décorations suivantes :

Elle est faite sous-lieutenant, au titre des Forces françaises combattantes.
Elle fait partie des 157 écrivains morts pour la France dont le nom figure au Panthéon de Paris sous une plaque portant la mention : « Ici sont enfermés les hommages rendus le 2 juillet 1949 aux écrivains morts pour la France pendant la guerre 1939-1945 ».

Une plaque à son nom est apposée 34, rue de l’Assomption à Paris (16e arrondissement). Une rue du même arrondissement porte son nom.
Une école est baptisée « Marietta Martin » à Arras et une plaque a été déposée sur sa maison natale en 1956.
Une allée a été baptisée en 1961 du nom de Marietta Martin dans la forêt des écrivains combattants.

La forêt a été plantée à l’initiative de l’Association des écrivains combattants au sein du massif montagneux du Caroux-Espinouse, situé sur le territoire des communes de Combes et Rosis (Hérault). Elle est incluse dans le périmètre du Parc naturel régional du Haut-Languedoc Sur les 65 écrivains qui ont donné leur nom à des allées de cette forêt, on ne compte que deux femmes, la seconde étant Irène Némirovsky.

Sources : un précédent dossier et internet.
Serge Clay

Aller au contenu principal