samedi 26 août 2023 Moselle

Chronologie d’un génocide reconnu

E.P.

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Les prisonniers arrivaient en gare de Boulay et marchaient pendant 5 km jusqu’au camp.

Photo Emilie Perrot

•          1936

 Construction d’un camp de sûreté pour les militaires de la ligne Maginot au Ban Saint-Jean à Denting. Il héberge les soldats du 146e régiment d’infanterie. Il devient pendant quelques mois un lieu de détention pour les prisonniers militaires français.

•      22 juin 1941

Hitler envahit l’Union soviétique lors de l’opération Barbarossa. Les premiers prisonniers slaves arrivent au Ban Saint-Jean. Considérés comme sous-hommes et donc à exterminer, ils seront d’abord exploités dans les mines de charbon de Moselle-Est.

•      1941-1944

300 000 prisonniers soviétiques, dont une grande majorité d’Ukrainiens, transitent par le Ban Saint-Jean.

Ils arrivent en trains à bestiaux par la gare de Boulay et font le chemin à pied jusqu’au camp.

•       Novembre 1944

 Les nazis évacuent le camp et laissent 2 100 prisonniers grabataires derrière eux ainsi que 23 000 corps enterrés dans 204 fosses communes.

•       Novembre 1945

 Des sondages dans les fosses communes sont effectués.

•       Fin 1945

 La communauté ukrainienne construit un cimetière décent et transforme le site en lieu de mémoire où se tient une commémoration chaque année.

•         1979

 Création d’une nécropole soviétique à Noyers-Saint-Martin dans l’Oise. 2 879 corps sont exhumés du Ban Saint-Jean.

•         Automne 2000

 Annonce de l’implantation d’un site industriel sur le Ban Saint-Jean. Des défenseurs de la mémoire et Jean-Pierre Masseret, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, mettent un terme au projet.

  • 2004

Création de l’association franco-ukrainienne pour la réhabilitation du Ban-Saint-Jean

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