Cette motion a pour objet de vous informer d’ une disparité dans l’attribution d’aides au profit des ressortissants du monde combattant.

En préambule, ce rapide rappel historique de la création de la Française des jeux, générateur du sens donné à cette motion.

A l’issue de la première guerre mondiale, 1 117 000 invalides se retrouvent sur le bord du chemin. Les « Gueules Cassées », associées avec «Les Ailes Brisées» et d’ autres associations de victimes de guerre, lancent une souscription nationale assortie d’une tombola qui sera appelée la « DETTE ». Les fonds ainsi collectés permettent la reconstruction de ces soldats terriblement touchés. La Dette prend ainsi tout son sens dans un esprit de solidarité nationale.

En 1933, devant le succès remporté par la « DETTE », l’État crée la Loterie Nationale , en 1975 le Loto, en 1991 la Française des jeux.

Après la privatisation de la FDJ, la Fédération André Maginot avec l’Union des blessés de la face, héritiers de la « DETTE », sont le deuxième actionnaire de la Française des jeux avec 14,78% du capital.

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Aujourd’hui, une association d’anciens combattants et victime de guerre peut présenter le dossier d’un de ses adhérents en difficulté à l’Office National des Anciens Combattants et Victime de guerre de son département. Après un examen de recevabilité, l’office présente ce dossier en commission pour son approbation. L’association peut alors orienter ce dossier vers une fédération actionnaire de la FDJ qui lui accorde une aide complémentaire.

Par contre, lorsqu’un ressortissant en difficulté est détecté directement par l’ONACVG , son dossier déclaré recevable en commission se voit limité à la seule aide offerte par l’office. En effet le service départemental des Bouches du Rhône n’a pas la possibilité de transférer le dossier de ce ressortissant vers les fédérations actionnaires de la FDJ, le privant ainsi d’un complément d’aide substentiel.

Madame Véronique PEAUCELLE- DELELIS, Directrice générale de l’ONACVG, nous informait par un communiqué du 10 août 2021, d’une baisse des dossiers adressés par les associations vers l’office : de 12% en 2018 il est passé à 8% en 2020. Ce sont donc 92% des dossiers de ressortissants en difficulté qui se voient exclus d’un soutien des fédérations actionnaires de la FDJ.

Devant une telle disparité dans le traitement des dossiers d’aides vers nos ressortissants, il est demandé la création d’un lien entre l’office et la Fédération André Maginot, l’Union des Gueules Cassées, afin que les dossiers d’aide des ressortissants traités directement par l’office puissent être dirigés vers ces fédérations.

Poilus hier, combattants opex aujourd’hui, nos soldats n’ont de cesse de se battre pour notre liberté, ils ont écrit en lettre de sang les pages de notre histoire.

Projetés sous des latitudes extrêmes, nos soldats affrontent les forces du mal dont la seule ambition est de faire tomber la nuit sur l’humanité. Les combattants des opérations extérieures nous reviennent parfois blessés dans leur chair, dans leur âme. Ces soldats à qui nous devons notre liberté, doivent trouver, lorsqu’ils rencontrent des difficultés, une égalité de fraternité.

La Fédération Maginot, l’Union des blessés de la face doivent avoir accès aux dossiers des resortissants exclus de leur compétence, dans l’esprit de solidarité voulu par nos anciens, qui ont inventé la « DETTE ». «  C’est un devoir sacré », ainsi s’exprimait René Cassin bléssé de guerre 14/18, compagnon du Général de Gaule, Prix Nobel de la Paix.

Michel SARLANDIE

Délégué général de la FNAPOG* région PACA/CORSE

*(Fédération nationale autonome des pupilles de la Nation orphelins de guerre)

Site internet : FNAPOG.fr

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