Hommage national à Hubert Germain aux Invalides, le 15 octobre 2021 (photo Michel Pourny).
La cérémonie de transfert du corps du dernier compagnon de la Libération du 11 novembre 2021 s’inspire, dans son organisation et dans son déroulé, de celle des 10 et 11 novembre 1945 voulue par le général de Gaulle. Elle se déroulera sur deux journées et en trois séquences. En effet, la journée du 11 novembre 1945, première célébration de l’armistice de 1918 depuis la fin de la guerre de 1939-1945, a été choisie par le général de Gaulle pour honorer également les Morts pour la France de la Seconde Guerre mondiale.
La veille, 10 novembre 1945, les corps de treize hommes et deux femmes « Morts pour la France » entre 1939 et 1945 (le seizième, un officier français fusillé par les japonais, rejoignant plus tard) furent transférés sous le Dôme doré de l’Hôtel national des Invalides, afin que les Français puissent venir se recueillir et leur rendre hommage durant toute la journée.
Le lendemain 11 novembre 1945, Le convoi funèbre quitta les Invalides et fit une halte à l’Arc de Triomphe où les cercueils furent installés en cercle autour du Soldat inconnu pour une grande cérémonie où le général de Gaulle voulait relier ainsi les deux conflits majeurs du 20e siècle. Là, dans un discours axé sur le rassemblement de la Nation, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, rendit hommage à ces combattants « tombés sur tous les champs de bataille où – soit dans la lumière, soit dans l’ombre – s’est joué notre destin ».
Dans une troisième séquence, le convoi funèbre rejoignit le Mont-Valérien où les quinze, puis seize « Morts pour la France » reposèrent jusqu’au soir du 17 juin 1960, où se déroula l’inauguration du mémorial de la France combattante au Mont-Valérien, et où ils furent inhumés solennellement dans la crypte du Mémorial autour d’un caveau vide, au centre, qui attend jusqu’à aujourd’hui la dépouille du dernier compagnon de la Libération, selon la volonté du Grand Maître de l’Ordre.
Dans une volonté de symétrie avec les cérémonies de 1945, le 10 novembre 2021, monsieur Hubert Germain, dernier Compagnon et ultime chancelier d’honneur, reposera sous la coupole dorée des Invalides, en Compagnie des maréchaux Turenne et Vauban, de Napoléon et des maréchaux Foch et Lyautey. Il sera veillé par des soldats, marins et aviateurs des unités « Compagnon de la Libération ». Les Français qui le souhaitent pourront ainsi venir se recueillir et lui rendre hommage, ainsi qu’à travers lui à ses 1037 Compagnons constituant, selon les mots du général de Gaulle, « cette chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’histoire de France ».
La journée du 10 novembre, sous la coupole dorée des Invalides, est ouverte à tous de 10h à 19h et est là pour permettre à tout un chacun de venir rendre hommage à cette phalange magnifique. Des « livres d’Or » seront disposés permettant de recueillir les sentiments des visiteurs. Ils seront versés aux archives de l’Ordre de la Libération.
Le lendemain, dans la matinée, il sera conduit, sur un engin blindé AMX-10 sans tourelle baptisé « Bir Hakeim », et escorté par la garde républicaine à cheval, depuis les Invalides sous l’Arc de Triomphe où son cercueil sera placé face à la tombe de « l’Inconnu » comme l’appelait le général de Gaulle. La différence entre les deux cérémonies est l’arrêt du convoi funèbre d’Hubert Germain, selon sa volonté, au pied des Champs-Élysées pour un moment de recueillement devant la statue du général de Gaulle.
Enfin, après l’hommage de la Nation rendu par le président de la République à l’ensemble des Compagnons, à l’Ordre de la Libération et à son Grand Maître, le cercueil prendra la route du Mont-Valérien en attente de son entrée dans la crypte.
L’après-midi, au Mont-Valérien, dans une dernière séquence plus intime, en présence des personnels de l’Ordre de la Libération, des 23 Compagnons collectifs – 5 villes et 18 unités militaires-, des membres du conseil de l’Ordre, du conseil scientifique, des familles de Compagnons, ainsi que de scolaires de la ville de Suresnes qui abrite le monument de la « France Combattante », le président entrera seul dans la crypte avec Hubert Germain, afin de saluer une ultime fois le dernier Compagnon de la Libération.
Monsieur le Président de la République,
Je vous ai vu essuyer 2 larmes lors de la cérémonie au Mont Valérien , vous étiez visiblement très ému…
Le serez-vous un jour pour nous également, nous les orphelins de Guerre, nous les pupilles…nous sommes encore vivants…pour l’instant…en nous accordant la REPARATION de notre malheur qui a vu la perte de notre père, de notre mère, parfois les deux…! Faites quelque chose, montrez de l’empathie envers nous et vous éviterez ainsi de verser d’autres larmes ..de regret peut-être de n’avoir rien fait pour nous…
Nous essuyons toujours le refus de votre ministre Madame Darrieussecq, est-ce sur vos ordres ? Est-ce vous-même qui ordonnez de ne rien nous accorder ? Seriez-vous donc un être sans cœur ?
Avec mes respectueuses salutations.
Marie-Louise Lorenzon
Présidente de la FNAPOG MOSELLE
Josiane OTT yanzou@orange.fr
Monsieur le Président,
Lors d’un de vos récents discours télévisé concernant l’indemnisation des Harkis, je vous ai entendu prononcer une phrase qui a retenu toute mon attention.
Cette phrase je la cite :
« La liberté où je ne dois rien à personne n’existe pas et qu’aucune liberté n’existe sans devoir » !
Je ne vous cache pas M. le Président qu’à l’écoute de ces quelques mots, une immense joie m’a envahie, mais cette joie, éphémère, s’est très vite transformée en profonde tristesse quand j’ai compris que vous ne vous adressiez qu’à une seule catégorie de victimes, à savoir les Harkis, laissant ainsi une fois de plus, toutes les victimes des autres conflits sur le banc des laissés pour compte !
Je me rends bien compte, M. le Président, que vous avez conscience que la France a une dette envers les victimes de guerre, notamment envers Nous, les pupilles de la Nation du conflit 39/45 qui réclamons reconnaissance, justice et réparation depuis 15 ans comme vous le savez !
Je me permets de vous rappeler, M. le Président, que cette LIBERTE dont vous faites référence dans votre discours, Vous l’avez obtenue grâce aux souffrances et au sang versé par nos Parents décédés pour la France et pour cette cause notamment ! LIBERTE, avec en prime, EGALITE -FRATERNITE !…
Ces 3 célèbres mots sont à mes yeux indissociables et je vous demande M. le Président, de prendre conscience de leur poids car comme vous l’avez si bien dit :
« La Liberté où je ne dois rien à personne n’existe pas et qu’aucune liberté n’existe sans devoir ».
Cette liberté vous donne M. le Président, le droit de jouer la carte de l’Egalité et celle de la Fraternité, c’est pourquoi je vous demande de nous accorder cette réparation qui nous est due et de nous indemniser au même titre que les Harkis d’autant plus que nous ne sommes plus que 26 000 ! Très peu par rapport aux Harkis !
J’ai envie de vous dire, M. le Président, qu’il est tout à votre honneur d’indemniser les Harkis mais pas seulement !…
Il vous reste 26 000 autres pupilles sur vos bras, qui, avec une douleur incommensurable, observent tour à tour la véritable discrimination dont ils sont victimes comme si le sang versé par leurs parents était plus ou moins rouge que celui des Harkis !
Aussi et en analysant chacun de vos mots cités, je constate que les quelques 26 000 pupilles représentés en partie par la FNAPOG, font face à un choix sélectif de votre part.
Peut-on alors penser que ce choix est fonction du nombre de futurs électeurs pour les prochaines Présidentielles ? Car en effet 800 000 voix contre 26 000, le compte est vite fait.
Voilà M. le Président, Vous avez la Liberté de m’entendre, moi ainsi que les quelques 26 000 autres pupilles à indemniser en calculant par exemple 800 000 +26 000 = 826 000 voix d’autant plus que le crédit nécessaire repose au fond des caisses de l’Etat et est moins conséquent que montant à verser aux Harkis !
Et pour finir, je vous demande M. le Président de prendre la liberté, CETTE LIBERTE d’ordonner à Mme Geneviève Darrieussecq de ne plus s’opposer ni refuser nos demandes et de d’exécuter en notre faveur en nous indemnisant car, M. le Président, cette liberté qui vous tient tellement à cœur, puisque comme vous l’avez dit à juste titre « aucune liberté n’existe sans devoir, cette liberté-là vous l’avez aussi !
Je vous demande également M. le Président, d’expliquer à Mme Darrieussecq Geneviève, le VRAI sens de vos mots puisque tout comme la France entière, elle a pu profiter du sang versé par nos Parents pour SA liberté ! Mais cette liberté-là ne lui confère aucun droit de nous refuser nos légitimes demandes et si elle aussi évalue la valeur de vos mots, elle doit bien réaliser qu’effectivement, elle a le devoir de nous entendre et de nous indemniser, car je répète et c’est bien vous qui l’avez dit : « Il n’y a pas de liberté sans devoir « !
Souvenez-vous également M. le Président, que cette liberté si chèrement obtenue, a eu pour conséquences, le sacrifice des pupilles qui ont fait face aux difficultés et aux complications de la vie et ce sans l’assistance de leurs parents avec tout ce que cela comporte ! Cela mérite bien évidemment reconnaissance et indemnisation !
A l’heure actuelle où l’issue des prochaines élections présidentielles n’est pas connue, allez-vous M. le Président,, prendre le risque de partir en vous laissant des oubliés sur la conscience ?…
Et Nous pupilles de la Nation représentés par la FNAPOG, resterons attentifs à votre décision et saurons-nous en souvenir très prochainement, lors des élections, car tout comme vous, cette liberté cette liberté-là, Nous l’avons aussi !
Magnifique plaidoyer pour que le mot LIBERTE prenne enfin tout son sens
Avec délicatesse Madame, vous avez exprimé ce que nombre d’entre nous ressentons
et ce que nombre d’entre nous ne saurions exprimer!
Merci