Hubert FAURE  avant dernier baroudeur vivant du commando Kieffer n’est plus1

Né le 28 Mai 1914 à NEUVIC en Dordogne il fréquente le lycée Saint Joseph à Sarlat la Caneda.

Son père, ancien poilu, décède en 1933 des suites des gaz inhalés à Verdun. Il devient Pupille de la Nation.

En 1934, à 20 ans il s’engage au 2éme régiment de dragons de Pontoise, puis après ses classes et quelque temps il devient instructeur à Paris.

1939 la 2 éme guerre mondiale éclate, Henri FAURE se retrouve en réserve avec son régiment de dragons derrière la ligne Maginot.

Puis participe à la bataille de Montcornet (Aisne) le 17 mai 1940 en appui  de la 4 éme division de Charles de Gaulle. Mais en juin 1940 il est fait prisonnier et s’évade pendant son transfert en Allemagne en Août 1940.

Revient dans son Sud-Ouest natal et retrouve l’armée française après la signature de l’armistice. En Novembre 1942, suite au débarquement allié en Afrique du Nord, il intègre les FFL puis au mois de Décembre suivant il passe en Espagne franquiste alors. Il y est arrêté, mis en prison à Bilbao pour plusieurs mois.

Qu’à cela ne tienne, lui l’homme d’action ne va pas en rester là. En mai 1943 il s’évade, c’est devenu une habitude, avec un camarade Maurice CHAUVET. Ils passent au Portugal pour tenter un départ vers l’Angleterre. Il est de nouveau arrêté mais sera libéré presque aussitôt. Grâce à un contact FFL sur place il va en Juin 1943, de Lisbonne, s’envoler vers l’Angleterre à destination Bristol d’où il rejoindra Londres et les FFL.

à droite Hubert FAURE

Il est affecté au détachement AMAURY du 1er bataillon du commando du Lieutenant de Vaisseau Philippe KIEFFER2. Il suit  un stage de commando à ACHNACARRY (200 km au nord de Glasgow) en Ecosse et est nommé Maître Principal (Adjudant Chef) de la Marine Nationale. Il devient commandant d’une section la « TROOP 1 ».

Avec ses hommes il prépare le débarquement, il leur interprète les cartes muettes mises à sa disposition, les plans des villages, des plages et les mémorise idem pour ses compagnons. Le Commandant Kieffer ne leur cache pas qu’ils subiront beaucoup de pertes et que ceux qui ne se sentiraient pas à l’aise pour cette expédition sont libres de partir nul grief ne leur sera fait. Aucun ne partira.

6 juin 1944 : 7 h 23 le commando débarque à COLLEVILLE sur Orne près de Ouistreham à 80 km à l’est de SWORD BEACH. Signalons ici que ce seront les seuls français, 144, en uniformes à participer au débarquement.

Ce commando progresse vers le Casino « Riva Bella » place forte bien défendue par la 346 éme division d’infanterie allemande dans leurs bunkers, frises, pieux, etc, et bien que ralentis par ces nombreux obstacles ils arriveront à leur fin. On dénombrera 10 morts dès l’arrivée sur la plage ce 1er jour, 27 ensuite et au final seuls 24 survivront à cette bataille de Normandie.  Leur progression les emmène à BENOUVILLE et son pont « Pegasus bridge » puis AMFREVILLE. La plage de COLLEVILLE sera « nettoyée » en à peine 4 heures. Les combats de Normandie vont durer plusieurs semaines pendant lesquelles le commando tiendra bon.

Ce grand combattant sera blessé le 7 juillet par l’explosion d’un obus. Il aura la plèvre décollée, crachera le sang et sera évacué en Grande Bretagne. Il revient combattre en France vers le 15 Août. Il est de nouveau blessé dans un accident de jeep, la colonne vertébrale est touchée.il part se reposer à Rouen puis dans sa Dordogne.

Rejoint son commando et repart au combat notamment pour donner l’assaut à l’ile de SCHOUWEN au sud des Pays–Bas. Fatigué par ses blessures, diminué physiquement, il met fin à sa carrière militaire et part en tant qu’Enseigne de Vaisseau.

Retour à la vie civile, il reprend ses études, devient ingénieur des Travaux Publics. Il exercera en partie en Afrique.

Philippe KIEFFER sera témoin à son mariage en 1945.

 

Hubert FAURE et son épouse MALISE

Henri FAURE est décédé ce 17 Avril 2021 dans son appartement du 16 éme à PARIS.

Distinctions :

-1er Janvier 2021 il est élevé à la plus haute dignité : Grand Croix.

– 14 Juillet 2008 l’Amiral Philippe de Gaulle lui remet la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur……(64 ans se sont quand même écoulés depuis !)

– Croix de guerre 39/45 palme bronze.

– Médaille de la Résistance Française.

– Médaille des évadés.

– Croix du combattant volontaire 39/45

–                     Id                              de la résistance

– Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre.

–                         Id                de la guerre 39/45.

-Médaille de la déportation pour faits de Résistance.

 

Notes : 1°)  il ne reste donc plus, qu’un seul survivant : Léon GAUTIER 98 ans.

2°)  créé au printemps 1942 en Grande Bretagne par la France.

 Sources : sites internet divers

 

NDLR :  A Paris, un café tenu par les DOULINS, avenue de la Motte Piquet change de nom et devient « le Rallye des commandos ». C’est ce lieu  qui sera le siège des Anciens du Bataillon pendant 25 ans.

 

 

 

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