Commissaire  Pierre POINSOT   orgueil, fort égocentrisme les chemins de la terreur

Pierre Napoléon POINSOT est né le 27 Janvier 1907.

Ce natif de BOUXIERES aux Dames (Meurthe et Moselle) est l’aîné des 3 garçons de la famille. Il est titulaire du Brevet d’Etudes et à 19 ans s’engage dans l’Armée de l’Air à Casablanca et devient sous-lieutenant pilote.

En 1930 retour à le vie civile et par concours entre dans la police du Protectorat du Maroc. Il demande sa mutation pour la police nationale, ce qu’il obtient.

Le 11 Août 1932 il est muté à Montbéliard, Marignane, Les Andelys (nommé commissaire) et enfin à Saint Lô en 1936.

En 1938 il est affecté à BORDEAUX, à la Police Spéciale de la sous-préfecture et réside au 4 cité Charlemagne.

Nommé ensuite au commissariat de la gare Saint Jean avec comme adjoints les inspecteurs LAFFARGUE et LANGLADE. Ce sont 3 chasseurs de communistes : adhérents, sympathisants ou militants.

Pierre POINSOT est viscéralement anti-communiste, anti Gaulliste et n’a qu’un objectif une réussite sociale au plus haut niveau. C’est quelqu’un qui a un hyper ego, veut réussir à n’importe quel prix, quelque en soit les moyens.

Il va d’ailleurs les utiliser lorsque le commissaire divisionnaire SEUGNARD et son adjoint passent en zone libre car recherchés par les Allemands.

Pierre POINSOT va les dénigrer au possible par de faux renseignements sur eux.

Son stratagème découvert, il devient peu apprécié de ses supérieurs qui envisagent de le muter à EVREUX. Mais ce policier efficace, tout aux bottes de l’occupant, les autorités d’occupation veulent le garder. REIGE (directeur du cabinet du préfet Pierre ALYPE) annule cette mutation.

Peu après, le 1er Mai 1942, REIGE quitte Bordeaux. Pierre POINSOT en profite pour se mettre entièrement à la disposition de l’occupant avec toujours son objectif de carrière.

Frédéric Whilhem DHOSE1, policier SS, (section IV du KDS2) l’utilise au maximum et Pierre POINSOT devient le n° des services allemands et intensifie sa traque des communistes et résistants.

Il crée le SAP3, composé d’une vingtaine d’hommes, dont 15 inspecteurs et de ses 2 frères Henri et Jean.

Ce SAP pourchasse, arrête, torture, interroge (travail musclé des inspecteurs CELERIER, EVRARD, LANGLADE et TOURNADOUR), établit une pré-liste de fusillés avec l’aide de collaborateurs et d’indicateurs, comme Jacques PIQUET, Ferdinand VINCENT et Pierre GIRET.

Ce seront plus de 2 000 hommes qui passeront entre leurs mains, dont 250 membres de l’OCM.

De Novembre 1940 à Janvier 1942, 428 communistes seront arrêtés4

En Février 1942 DARNAND5 l’invite à rejoindre VICHY où il deviendra l’adjoint de Jean DEGANS chef du 2 éme service de la milice française (créée le 30 janvier 1943).

Janvier 1944 : il est nommé sous-directeur des RG de VICHY, ses adjoints seront CELERIER et TOURNADOUR (on ne change pas une équipe qui sévit ! ! ) venus aussi de BORDEAUX.

Pierre POINSOT sera arrêté le 28 Avril 1945, en voulant passer en SUISSE, il a en poche : 35 000 francs suisse, 70 000 francs et 2000 $.

Pierre POINSOT au service de la gestapo6 portait le n° matricule KDS 912.

Sa femme Solange, nancéenne avec qui il a eu 2 enfants est arrêtée à DIJON le même jour, avec 300 000 francs.

Plus tard on découvrira son carnet, son registre où sont consignés le nom de 900 fusillés.

Condamné à mort il est exécuté à RIOM en Juillet 1945.

 

Notes :

1°) fils d’un professeur de français, et parlant français donc, restera en poste du 25 janvier 1942 au 24 Août 1944.

2°) KDS KommanDo Sicherheitspolizei (SIPO), 290 agents.

3 °)  SAP : Section Affaires Politiques.

4°) loi DALADIER du 26 Septembre 1939 mettant les communistes hors la loi suite au pacte Germano-Soviétique.

5°) secrétaire général puis chef de la milice. Engagé dans les Waffen SS (Sturmbahnführer)en Août 1943

6°) geheime staatspolizei  (police d’Etat)

 

Sources : divers sites internet, journal Sud-Ouest ( à qui  DHOSE avait accordé un entretien).

NDA : comme souvent les chiffres, dates ou autres peuvent varier selon leur source.

 

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