Irène CHIOT      rebelle puis résistante

 

 

 

Née le 21 Juin 1898 au Perreux cette assistance sociale refuse la défaite de 1940 et veut libérer la France de l’occupant allemand.

Mariée peu de temps, elle conserve son marital « Rossel » ( Marcel,journaliste lituanien).

Elle s’installe à Toulouse en 1940 et y crée un réseau de résistants « Trait d’Union » recrutant essentiellement d’anciens militaires.

Puis revient ensuite au 28 rue d’Epizy à JOIGNY (Yonne) où elle rejoint sa mère Anna habitant à cette adresse.

Elle crée un nouveau réseau de résistants « Bayard de Joigny » à partir d’éléments de sa famille : sa cousine Paule BUCHILLOT, son cousin Roger ROUARD quelques voisins Fernand DUFFOUR, Georges PELLARD, Henri ETRENOT, René DEHARBE et enfin Georges VANNEREUX.

Ils n’entrent pas vraiment en clandestinité mais conservent leur profession et domici

Leur objectif : organiser les évasions des prisonniers de guerre enfermés à Joigny. Leurs actions augmentent favorisant ainsi les contacts entre le groupe d’Irène CHIOT et d’autres formations de résistants du voisinage, au début de 1943.

Eté 1943 : réception de parachutages d’armes notamment à Piffonds (Yonne) le 23 Août et à Volgré (Yonne) au lieu-dit « les tuileries » le 16 Septembre.

Implantation d’un dépôt d’armes à Epizy afin de fournir les maquis des frères Horteur, Vauban et Bourgogne ainsi qu’aux groupes « FTP MOI1 » parisiens puisque Michel HERR « alias Jacques Mercier et Jorge SEMPRUN « alias Gérard » logent chez Irène.

Dans la nuit du 6 au 7 Octobre 1943, ils organisent, Irène CHIOT, Paule BUSCHILLOT, Roger ROUARD et Georges VANNEREUX 2le sabotage d’un train allemand, chargé de munitions venant du camp de Varennes, en gare de MONTIGNY (Yonne).

Le résultat est probant et fait grand bruit car entendu au moins  à 60 km : 7 wagons explosent, cratère de 8 mètres, maisons endommagées jusqu’à l’abbaye cistercienne de PONTIGNY qui subira quelques dégâts et malheureusement une fillette Andrée MERLE, 12 ans tuée.

Quelques heures après Georges VANNEREUX est arrêté lors d’un contrôle de la Feldgendarmerie.

Conséquence : le 8 Octobre 1943, donc le lendemain, la gestapo investit le domicile d’Irène CHIOT qui est appréhendée ainsi que Jorge SEMPRUN3 qui se trouvait là aussi.

Irène CHIOT sera incarcérée à la prison d’Auxerre pour y être interrogée, torturée puis ensuite emmenée au camp de Royalieu à Compiègne (Oise) (Frontstalag 122) fin janvier 1944.

Le 31 janvier 1944 elle fait partie du convoi pour le camp de Ravensbrück, puis Neuengamme. Elle finira à Bergen-Belsen où elle décède d’épuisement et de dysenterie le 6 Juin 1945, hélas quelques semaines après la libération du camp le 15 Avril.

Distinctions posthumes : 

Médaille de la résistance avec rosette.

Compagnon de la libération (décret 24/04/1946)

Autres :    Une rue à Joigny et plaque commémorative et  une rue au Perreux

Sa broche volée par les nazis  fut retrouvée et restituée à la famille.

 

Notes :

1°) Francs-tireurs Partisans, Main-d’œuvre Immigrée

2°) réfractaire STO. Posa la charge explosive sur une tête d’obus lors du sabotage du train. Fusillé par les Allemands le 08 Novembre 1943.

3°) écrivain espagnol réfugié, puis plus tard Ministre de la culture espagnole.

Sources : divers et nombreux sites internet

 

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