Nous ré-éditons l’excellent article de notre ami Serge Clay pour la panthéonisation de Joséphine le 30 novembre 2021
Une résistante au service pour la France libre
Au début de la première guerre, François Faber, champions cycliste luxembourgeois avez dit à sa femme : « la France a fait ma fortune, il est normal que je la défende » et il s’engage à la Légion Etrangère, le 22 Août 1914 (document transmis en 2018).
Au début de la seconde guerre, cette franco-américaine avait dit à l’officier, chef du contre-espionnage militaire : « c’est la France qui a fait ce que je suis, je lui garderais une reconnaissance éternelle, je suis prête Capitaine, à lui donner ma vie » et elle s’engage dans son service.
Vous la connaissez :
J’ai deux amours, mon pays et Paris
Oui, c’est bien Joséphine Baker !
Née aux Etats-Unis le 3 Juin 1906, chanteuse, danseuse, actrice et meneuse de revue, elle s’installe à Paris en Septembre-Octobre 1925 où son succès est immédiat, elle se produit au théâtre des Champs Elysée, Folies Bergères, autres et dans des tournées mondiales qu’elle entreprend en 1928. Elle devient française en 1937 par son mariage….
Ce n’est pas de sa carrière de vedette que je vais vous parler mais de son engagement pour la France, dès le début de la seconde guerre mondiale, en Septembre 1939 :
Agent du contre-espionnage elle se mobilise pour la Croix-Rouge puis dans les services secrets de la France libre, à Paris et en Afrique du Nord où elle se sert de ses relations pour se faire inviter le plus souvent que possible dans les ambassades afin de recueillir des informations sur les troupes ennemies. En Italie et au Portugal elle obtient de précieux renseignements sur les mouvements des troupes allemandes et les intentions de Mussolini.
Elle s’acquitte de missions importantes, utilise des partitions musicales pour dissimuler des informations qu’elle obtient, auprès des officiels qu’elle rencontre lors de ses tournées en Jeep de Marrakech au Caire et de Beyrouth à Damas.
Au cours d’une de ses premières missions à destination de Lisbonne, elle cache dans ses vêtements (son soutien-gorge) un microfilm contenant une liste des espions nazis qu’elle remet aux britanniques.
Elle s’emploie à convaincre tous les responsables américains qu’elle rencontre de soutenir le général De Gaulle et la France libre.
Engagée ensuite dans les forces féminines de l’Armée de l’Air où elle obtient rapidement le grade de sous-lieutenant, elle débarque à Marseille en Octobre 1944 et poursuit Jusqu’à la libération.
Pour son engagement patriotique et de ses activités militaires ci-dessus et photos ci-dessous, elle est décorée de la médaille de la résistance française avec rosette, des services combattants pour la France libre, de la commémorative guerre 1939-1945, de la croix de guerre 1939-1945 avec palme et des insignes de chevalier de la Légion d’honneur.
Remise de sa Légion d-Honneur par le général Martin Valin.
Au cours d’une cérémonie patriotique.
Après la libération elle poursuit ses activités pour la croix rouge, chante pour les résistants, prisonniers, combattants, lutte contre le racisme, combat contre la ségrégation aux Etats-Unis, soutien Martin Luter King qu’elle rencontre en 1955. Elle accueille et adopte 12 enfants de couleurs et nationalités différentes. Photo ci-dessous avec une partie des enfants.
Elle décède le 12 Avril 1975. Les honneurs militaires lui sont rendus à ses funérailles.
Serge Clay
FNAPOG
Responsable du Fichier National
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