Opération NEPTUNE
Il est le Dieu de la mer.
Il est aussi le nom de code de la 1 ére phase d’OVERLORD, venant par ….la mer.
Raids intensifs de l’aviation alliée sur les défenses côtières allemandes
- 2500 avions
- 4500 tonnes de bombes.
5 h 30 : artillerie navale avec ses canons de 380 mm.
Des planeurs déposent 3 divisions de parachutistes (82 ème et 101 éme airborne US) aux extrémités W et E de la zone prévue de débarquement.
Protection du flanc gauche assurée par la 6 ème division anglaise parachutée à l’embouchure de l’Orne, proche de CAEN et des marais de Dives.
Objectifs :
à Prendre les points de passage entre Caen et la mer, les ponts de BENOUVILLE (rebaptisé Pegasus Bridge) et de RANVILLE, mission confiée au 2 ème bataillon « Oxfordshire et Buckinghamshire Light Infantery » déposé par 6 planeurs (opération TONGA) à SWORD BEACH, précédés de 300 Pathfinders (éclaireurs).
- Dynamiter les ponts sur la DIVE et la batterie allemande de Merville protégeant SWORD.
Toutes les contre-attaques allemandes sont annihilées permettant ainsi l’arrivée des troupes débarquées.
Saint Mère l’Eglise et plusieurs ponts sur le Merduret sont aux mains de la 82 ème Airborne.
La 101 ème quant à elle prend à revers les allemands d’Utah Beach.
Arrivée de renforts entre minuit et 3 h : 15 000 hommes sur avions Dakota C47.
Hélas harcelés fortement par la FLAK (batterie anti aérienne allemande) certains avions volent trop haut, trop vite faisant rater leur cible aux paras qui sont ainsi dispersés.
A Saint Mère l’Eglise la 91 ème division de la Lutwaffe tire sur les paras tombés dans le village et en particulier sur son église (un survivant : John STEELE accroché au clocher).
La 82 ème Airborne s’est rendue maître de Sainte Mère l’Eglise à 4 h 30
Les planeurs eux sont aussi dispersés mais cela perturbe l’ennemi qui ne sait où engager les combats.
Les troupes débarquées à Utah Beach se regroupent enfin.
Débarquement en 6 zones.
Utah Beach :
–> Choisie pour la proximité avec Cherbourg
–> défendue par les batteries allemandes de ROMMEL, pilonnée par artillerie de la marine alliée.
à 6 h 30 la division du général BARTON (8 éme régiment) donne l’assaut mais à quelques kilomètres du lieu prévu suite à erreur de positionnement, les allemands sont défaits (200 tués ou blessés) les hommes continuent d’avancer.
Pointe du HOC :
- La défense allemande sur la falaise est équipée de canons de fort calibre repérés par les alliés, 220 hommes du 2éme bataillon US de Rangers sous les ordres du Lieutenant James RODDER escaladent la falaise pour réduire au silence l’ennemi.
Surprise : les canons sur place sont des leurres, mais des allemands restés sur le site résistent un moment.
Les troupes US perdent 80 hommes plus quelques blessés et défont les allemands.
(les canons ont été retrouvés mis en réserve à l’arrière du front).
Ohama Beach :
- BESSIN à l’Ouest est la seconde cible de l’armée US. 6 km de long, bordés de hautes falaises où sont situées les communes de COLLEVILLE, VIERVILLE et SAINT LAURENT défendues par la 352 éme division d’infanterie allemande, par des murs anti-chars, des Widerstandnester 1, des canons, mitrailleuses et mortiers.
- De nombreux obstacles, barbelés, mines, etc ont été érigés sur la plage pour freiner la progression des alliés.
- La brigade Red One de la 1 ère division du général HUENER tente de débarquer à 6 h 30 ainsi que la 29 ème du Général GERHARD du 5 ème
- C’est un véritable carnage, des centaines d’hommes tombent pour ne pas se relever, victimes du déluge de feu ennemi. Certains n’ont même pas eu le temps de poser pieds sur la plage. Des centaines et encore des centaines tombent encore. Au final ce seront des milliers de soldats US de cette troupe clouée sur place par la défense allemande qui périront d’autant que l’artillerie alliée est muette et que les chars amphibies ont coulé en sortant du Landing Craft2
- Des heures durant les GI’s seront stoppés puis, par petits groupes ils vont escalader, non sans difficultés, la falaise pour éliminer cette défense, d’autres hommes prendront les allemands à revers.
- Enfin les troupes vont pouvoir pénétrer de 2 km à l’intérieur des terres.
- Lourd bilan : au moins 3 000 hommes tués.
GOLD BEACH :
- Le 30 éme corps anglais dont la 50 éme Northumbrian du général GRAHAM, a pour objectif les plages entre Arromanches et Graye sur Mer situés sur les falaises
- Même problème, les allemands ont densifié leur armement, leur artillerie provoquant de nombreuses pertes. Cependant les chars de la 8 ème brigade enfoncent les lignes ennemies où, même les « Ostgruppen3» russes sont éliminés. Les tanks « spécial mines (Fléau) » franchissent les zones minées.
- Les anglais occupent ainsi à peu près 100 km2 au soir du 6 juin et ont libéré Arromanches, 25 000 hommes ont participé à cette manœuvre.
- Quelques unités atteignent les faubourgs de Bayeux rejoignant les Canadiens venant de Juno Beach.
- Petit hic: les alliés n’ont pu y faire leur jonction en raison des difficultés US rencontrées à Omaha Beach et n’ont donc pas conquis PORT en BESSIN.
JUNO BEACH :
- Les troupes canadiennes de la 3 éme division d’infanterie et la 2 éme brigade blindée débarquent entre Luc/mer et Graye sur mer.
- 20 000 soldats en action et malgré des manœuvres désordonnées enfoncent le rideau défensif allemand et pénètrent de 8 à 10 km à l’intérieur des terres, effectuant même leur jonction avec les troupes anglaises arrivant de Gold Beach.
SWORD BEACH :
- Située entre Lion sur mer et Ouistreham, les troupes anglaises y débarquent.
- Le commandant Français KIEFFER et ses 180 fusiliers marins, les bérets verts, de la 3 éme division soutiennent les anglais. Combats acharnés pour entrer dans Ouistreham, Merville et Hermanville. Echec pour Caen (pris plus tard le 20 juillet) et Lion sur mer libéré le lendemain malgré une contre-attaque de la 21 éme Panzerdivision à Périers sur le Dan.
Bilan au soir du 6 juin.
Débarqués : 132 000 hommes (59 000 US, 73 000 anglais et Commonwealth).
23 500 parachutistes (15 500 US/ 8000 GB).
20 000 véhicules.
Tués ou disparus : 500 US, 3000 GB, 1000 canadiens et 2200 civils
Utilisés : 11 5000 larguant 12 000 tonnes de bombes.
860
1200
4000 amphibies (landing crafts)
1600 navires en soutien
Endommagés : 120 navires
Coulés : 59
Participation Française : 3 000 hommes dont 215 au sol, 227 pilotes + mécaniciens et 2 600 marins.
Défenses allemandes des plages : 500 000 obstacles divers, 6,5 millions de mines, 13 000 points fortifiés, 1,8 millions de soldats, 3 300 canons et 1 300 chars.
La semaine suivante ce sont 320 000 hommes et 55 000 véhicules qui investiront le terrain, les allemands ne peuvent plus s’opposer à l’invasion alliée comme ROMMEL le redoutait.
Notes :
1°) nids de résistance.
2°) barge de débarquement.
3°) troupes de l’Est, en général des soviétiques volontaires ou prisonniers combattant pour la Wehrmacht
Sources : revue d’histoire et site Hérodote.
Que de morts pour recrouvrer la liberté !
Qui se souvient de ces femmes et de ces orphelins qui sont restés sans leurs maris et pères pour les soutenir et les chérir !
En tant que pupilles de la Nation de cette dernière guerre, nous en sommes encore le reflet vivant mais pour combien de temps ?