Les 4 et 5 août 1944, une centaine de Géorgiens «Vlassov» désertent, tuent trois officiers et en emmènent sept autres comme prisonniers à St Christophe près de Mirandol-Bourgnougac dans le Tarn où ils rejoignent la 4214e Compagnie FTP-MOI des Polonais. L’occupant organise une réaction importante sous la direction du responsable de la Feld-Gendarmerie de Toulouse, avec l’appui d’éléments de Pionniers de la 10• Panzer-Division, Prenant les résistants par surprise, la colonne allemande encercle le dimanche 6 août vers 12h30 le village de Jouqueviel (Tarn) où ils ont transféré leur cantonnement, et où se trouvent de nombreux civils venus les voir ; le commandant de la 4214e Compagnie arrivé au printemps, Roman PIETROWSKI1 dit «Maurice», responsable polonais expérimenté, d’une famille installée en Moselle, organise la défense et le repli de son groupe inférieur en nombre et en armement. Par son sang-froid et son sacrifice personnel, il sauve du massacre l’essentiel de son groupe et de la population ; armé d’un fusil-mitrailleur, il s’installe au
premier étage de l’hôtel Rieunau (Cayre) transformé en PC et avec quelques camarades couvre le repli des autres jusqu’à ce qu’ils soient débordés. Il périt avec six autres FTP
dans l’incendie de l’hôtel. Le combat dure deux heures à l’issue desquelles vingt et un résistants (treize Polonais et huit Géorgiens) trouvent la mort ainsi que huit civils.”
Note 1 : père de notre adhérent André PIETROWSKI

Compléments d’informations

Les maquis installés à REYGUINET (ou REYNET)
Commune d’AMBEYRAC Causse d’OLS
Maquis FTP-MOI Chef : “Maurice ” (Roman Pietrowski)
Maquis Guérilleros Chef : “Salvador” (Amadeo Lopez )
Maurice est responsable des FTP- MOI de la région Tarn-Aveyron.
Il va en mars 1944 chercher un emplacement pour recueillir les légaux 
polonais des bassins miniers du Tarn.
Il trouve la ferme de Reyguinet (ou Reynet ou Pierrounel) sur le Causse 
d’Ols.
Le 26 mars 1944,le premier groupe de maquisards (7 hommes dont Maurice) 
quitte le Bassin Houiller du Tarn et s’installe à Reyguinet.
Les paysans les connaissent sous ce nom : “lou maquis poulounés “.
Des commerçants (meunier de Salvagnac-Cajarc…) les ravitaillent.
Ils paient la nourriture avec des bleus de travail “Adolphe Lafon “.
Ce maquis est rejoint par Salvador et un petit groupe de guérilleros.
Jusqu’à mi-mai les effectifs sont faibles (15 à 20 maquisards).
Ils avaient quelques STENS et des munitions en quantité raisonnable.
Le 17 mai le maquis reçoit 5 nouvelles recrues de Carmaux et Cagnac.
Fin mai -début juin, 2 camps distincts sont créés :
–Les Espagnols restent sur place à Reyguinet .
–Les Polonais vont sur la commune de Sainte-Croix (près de Sembel).
Deux raisons à cette séparation :
–Augmentation du nombre de maquisards.
–Désir de la UNE (Unión Nacional Española –P.C.) de faire un mouvement 
militaire autonome :la 9° brigade.
Situations relatées en annexe :
–Problèmes de voisinage entre guerilleros et FTP 4201° Cie:
…Débauchage de maquisards espagnols par Salvador.
…Relations guérilleros-civils.
…Déplacement des guérilleros car refus d’union avec les FTP d’Ols
Début juin, avant le débarquement la 9° brigade de guérilleros quitte 
Reyguinet et va s’installer à NOALHAC, à côté de Decazeville.
A la même époque le maquis FTP-MOI polonais (30 hommes avec Maurice) 
part à JOUQUEVIEL (gorges du Viaur) pour fournir un centre d’accueil 
aux soldats “Vlassofs” de Carmaux dont le débauchage est en bonne voie.

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