On peut apercevoir Madame Juliette Roy
Suite à l’invitation reçue par le Préfet de Metz Monsieur Didier Martin, Madame la Directrice de l’ONACVG Juliette Roy, Monsieur le Maire de Sarrebourg Alain Marty, entre autres, je me suis rendue à l’inauguration de la Nécropole de Sarrebourg, ce lundi 1er juillet 2019. Daniel Bill notre porte drapeau m’accompagnait à cette cérémonie. Les enfants avec fierté ont entonné l’hymne national “La Marseillaise”.
SARREBOURG | PATRIMOINE
Une nouvelle page d’histoire s’ouvre à la nécropole
Pendant deux ans, la Nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg a fait l’objet d’un chantier de rénovation colossal. Une cérémonie d’inauguration a eu lieu lundi dans ce cimetière aux 13 328 tombes, entièrement rénové.
Le soleil a chassé les nuages en ce lundi matin, au-dessus de la Nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg. Comme pour donner plus d’éclat à la cérémonie d’ inauguration officielle des travaux de rénovation qui ont animé ce cimetière si particulier ces deux dernières années. Un chantier colossal, à plus de 2 M€, entrepris par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).
« En préparant le centenaire de la Grande Guerre dès 2011, nous avons fait le constat que bon nombre des 275 nécropoles que compte le territoire français étaient en piteux état, relate Frédéric Charlet, contrôleur général des armées et directeur adjoint de l’ONACVG. Ces nécropoles sont propriété de l’État et il est de son devoir de les entretenir et si besoin de les rénover. Un gros programme de travaux a donc été lancé. En quatre ans, environ un tiers des nécropoles ont été remises en état. »
Un site mémoriel unique
Restaurer celle de Sarrebourg était d’autant plus important qu’elle est unique en son genre, puisqu’elle abrite les sépultures de 13 328 militaires et civiles prisonniers de guerre. Des hommes et des femmes qui n’ont reçu la mention « mort pour la France » qu’en 1922. « Certains font encore le distinguo entre ceux tombés sur le champ de bataille et ceux qui ont succombé à des conditions de détention plus que difficiles, jugeant cela peut-être moins digne d’être honoré. Il n’en est rien. Certains de nos plus grands héros de la Seconde Guerre mondiale comme le général Delestraint ou le général De Gaulle ont été prisonniers de guerre en 14 », souligne Frédéric Charlet.
Dans le respect des défunts
Le préfet de Moselle Didier Martin a conduit la délégation d’autorités civiles et militaires chargée d’inaugurer les travaux de la Nécropole nationale des prisonniers de guerre de Sarrebourg. Photo RL /Laurent MAMI
Pendant deux ans, les différentes phases du chantier se sont succédé sur les 15 112 m2 de la troisième plus importante nécropole de France, après Notre-Dame-de-Lorette et Douaumont. Et rénover une nécropole n’est pas un chantier comme un autre. « Cela reste avant tout un cimetière. Il y a un respect absolu à observer par rapport aux corps inhumés ici. »
Les socles en béton sur lesquels reposent les croix ou stèles des 13 328 tombes alignées ont été consolidés ou remplacés. Les entreprises mandatées ont creusé sur 45 cm, sans jamais s’approcher des dépouilles gisant entre 80 cm et 1 m sous terre. Les croix et leurs plaques portant les noms des défunts ont été changées. L’imposante statue du Géant enchaîné a été débarrassée des outrages du temps. Les deux ossuaires de la nécropole ont bénéficié d’un aménagement réalisé par l’équipe espaces verts de l’Établissement et service d’aide par le travail de Sarrebourg. « La dernière restauration datait du début des années 1970. Désormais, l’enjeu est de pouvoir entretenir ce site qui ouvre une nouvelle page de son histoire », conclut Frédéric Charlet.
Ci-dessus M. le député Di Filippo
Malou Lorenzon
Vice Présidente Nationale
Présidente de la Moselle
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