MOSELLE

Un certificat d’incorporation de force

 

Livret d’un Mosellan, Malgré-nous de la Kriegsmarine, incorporé à 17 ans.

Photo archives RL

 Pour être reconnu comme incorporé de force,« il fallait un certificat d’incorporation de force, qu’il n’y ait  pas de suspicion de crime de guerre, que les renseignements généraux fassent une enquête… », explique Alphonse Troestler, ancien délégué à la Mémoire régionale d’Alsace. Les livrets militaires étaient aussi étudiés, en quête de promotions qui auraient témoigné d’un zèle suspect sous uniforme allemand. « Et si on leur reconnaissait le statut, ils rentraient dans le droit commun français et étaientconsidérés comme anciens combattants. »

Une indemnisation de l’Etat allemand, de moins de 10 000 francs par personne, a été versée dans les années 1980 aux incorporés de force reconnus encore vivants. Les blessés de guerre ont pu demander une pension d’invalidité en France.

« Il  ne  faudrait pas que cette controverse alimente un retour des discours accusateurs à l’encontre des incorporés de force et nourrisse à nouveau un amalgame entre incorporation de force et collaboration volontaire. »

Frédéric  Stroh,   

historien alsacien spécialiste de l’incorporation de force.

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