Entrer dans la résistance aussi jeunes, mais pourquoi?
Chaque dernier dimanche de septembre, une émouvante cérémonie a lieu dans le village de Larnod ( Doubs ) rassemblant autour de la stèle dressée en leur mémoire, autour du monument aux morts où lentement sont égrenés leur nom, une foule nombreuse , villageois, enfants des écoles, personnalités et familles se recueillent, dans un élan de ferveur qui d’année en année ne se dément pas!
Cinquante huit drapeaux fièrement dressés, parfois portés par de jeunes adolescents, entourent le monument, les enfants des écoles mêlent leurs voix à celle de Claire Martin, auteure de chants composés avec ces petits élèves. Claire interprète « le chant des partisans » avec sa guitare et ce chant patriotique devient une mélodie d’automne qui virevolte légère, et belle, si belle, que des larmes coulent parmi l’assistance!
Mais qui sont-ils donc ces jeunes hommes ?
Ils sont les 16 fusillés des poteaux de la Citadelle le 26 septembre 1943, sortis de leur cellule à l’aube et qui chantaient « La Marseillaise » et le chant du Départ dans le camion les menant à la Citadelle, ils avaient écrit une bouleversante dernière lettre à leurs proches.
Souvenez-vous, celle d’Henri Fertet, dont on a tant parlé dans nos écoles!
Ils sont ceux qui sont revenus de déportation, ils étaient cinq, à avoir supporté les souffrances de la barbarie Nazie. Ils appartenaient au groupe Guy Mocquet et Marius Vallet.
Ce nom de Guy Mocquet, c’est Roger Bourdy qui, ayant structuré un réseau dans l’Est de la France, était venu depuis Triel sur Seine, en vélo et déguisé en Curé pour le leur signifier!!!!
Cette cérémonie, Jean-Marie Ligier, Président à la Mémoire du groupe Guy Mocquet l’organise chaque année, il la veut sobre, il la veut émouvante!
Et il y réussit toujours
Voici un extrait de son discours:
» Ami entends-tu » ce spectacle qui retrace l’histoire de ce groupe, pose la question de l’engagement de la jeunesse à travers les questionnements, les doutes et les espoirs de ces jeunes engagés.
Nous l’avons présenté avec l’Association des Pupilles et Orphelins sur grand écran l’an dernier à Ornans, nous le présenterons l’an prochain dans les communes de Morteau, Pontarlier et Besançon avec l’appui de nos parlementaires, JF Longeot qui fut le précurseur, Annie Genevard et Eric Alauzet!
< Maurice SCHUMANN a écrit que l’histoire de ce groupe n’est plus seulement « un hommage du sacrifice du matin ». Elle rappelle jusqu’où il fallait pousser l’abnégation, le mépris de la souffrance et du danger, la force de l’âme, pour affronter la vie et la mort des soldats sans uniforme>
Le même propos peut, à l’évidence, convenir aux membres du groupe Marius Vallet des communes avoisinantes de Chouzelot et Quingey. Ils ont été embarqués ensemble dans le même destin tragique ce 26 septembre au matin »
Oui, JEAN-MARIE, nous serons présents, nous les Pupilles et les Orphelins pour partager avec les jeunes collégiens et lycéens du Doubs le moment d’intense émotion vécu avec les collégiens d’Ornans et nous sommes fiers de partager cette histoire!
« Je meurs pour ma Patrie » est une vidéo datée du 11 mai 1980 qui ne peut laisser personne indifférent et que je vous invite à découvrir!
Christiane Dormois
Pour tous les Pupilles de la Nation et Orphelins de Guerre de tous les conflits mondiaux
MÉMORIAL D’AUTOMNE
Paroles et Musique : Claire Martin
Chaque fois que revient l’automne
Je pense à ceux qui sont partis
Et qui ont façonné le monde
Où je vis
On cueille les fruits de la terre
Elle se recueille tout l’hiver
Je veux donner au monde moi aussi
L’oeuvre de mes bras et de mon esprit
La paix
Ce n’est pas la fin des combats
C’est vivre ensemble et partager
Inventer la belle aventure
Oh ! La vie…
Tissée de rires et de pleurs
Bonne jusque dans ses douleurs
La vie de toutes les couleurs
Chaque fois que revient l’automne
Je pense à ceux qui ont lutté
Pour qu’il reste une vie possible
Par ici
Un monde qu’on puisse habiter
Des pays qu’on aime chanter
L’eau et le pain l’amour et la beauté
Et puis l’indispensable liberté
Leurs vies…
Longues vies de service ardent
Ou courtes vies offertes quand
L’histoire soudain presse le pas
Oh ! le temps…
Le temps s’écoule en apparence
Mais nous restons contemporains
De ceux qui donnent à la France
Leur énergie leur jeunesse leur vie.
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