1919 : Où l’on parle encore de Clemenceau , de Maginot et du défilé des 1000 gueules cassées….
 
Le 14 juillet 1919 est la première célébration de la mémoire des morts et des disparus. Après la victoire de la Grande Guerre de 1914-1918, les rescapés défilent sur les Champs-Élysées. Cet hommage aux combattants, morts comme survivants, voulu par Clémenceau, deviendra l’ordinaire des célébrations du 14 juillet. La France a tenu “parce qu’elle était une nation”, selon l’expression de l’historien J.-J. Becker. Pour la veillée d’honneur aux morts de la patrie, dans la nuit du 13 au 14, le pouvoir dresse un cénotaphe géant, entouré de canons pris à l’ennemi, sous l’Arc de triomphe. Le défilé de mille “gueules cassées”, mené par le nouveau député de la Meuse André Maginot, volontaire de 1914 amputé d’une jambe, précède celui des troupes alliées victorieuses, qui défilent dans l’ordre alphabétique. L’armée française clôt le défilé.
“Cette double célébration fut aussi le triomphe définitif du 14 juillet, fête largement militarisée incarnant la nation qui ne fut plus guère contestée dans cette fonction”, pour l’historien Rémi Dalisson.

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