A vous tous chers Disparus, nous dédions cet hommage
106 ans après, 80 ans après, 70 ans après, 60 ans après tous ces conflits mondiaux,
Nous sommes au pied de ces monuments qui sont le symbole de vos vies perdues pour la paix !
pour que nous soyons un pays libre !
Notre Fédération était représentée par Michel Aubry porte drapeau, son épouse Annie secrétaire ad-jointe et Christiane Dormois.
Notre drapeau ouvrait le cortège qui s’est dirigé au pied du Monument aux Morts de notre village de Chalezeule suivi par une délégation de sapeurs pompiers et accompagné par la musique.
Portés par la présence de leur maîtresse, leurs parents et proches, comme à chaque célébration les enfants ont dit la joie qui a éclaté le 11 novembre 1918. Ils l’ont dit avec les textes trouvés par cette maîtresse, appris et lus avec application, la joie dans la voix, le sourire radieux !
Nous avons choisi en ce 11 novembre de lire le très beau poème écrit par Stéphanie Ramos spécialement pour vous chers Disparus, dont les noms sont inscrits sur les monuments, les croix, les tombes, ou simplement transcrits sur un registre faute de sépulture.
Ces monuments, ces stèles aux pieds desquels nous nous tenons symbolisent votre courage, votre abnégation, vos sacrifices et nous vos enfants, vos petits enfants , disons notre fierté et notre reconnaissance en ce jour de commémoration.
La Nation vous la doit cette reconnaissance , vous êtes tous « Morts pour la France » sans distinction des causes de votre décès !
C’est ce que nous disons au travers de ces lignes. Merci a vous Stéphanie, vous qui cherchez encore pourquoi votre aïeul n’a pu obtenir cette mention.
A l’issue de la cérémonie , après le dépôt des coupes de fleurs, nous avons salué le porte drapeau de nos amis Anciens Combattants qui après de nombreuses années de service a passé le flambeau à l’un de ses camarades.
Ils furent chaleureusement félicités l’un et l’autre
Lectures des enfants de l’école de CHALEZEULE le 11 novembre 2024
Récit d’un enfant qui avait 5 ans en 1918 :
« Et c’est ainsi que l’on arriva au 11 novembre 1918. Mon institutrice, la directrice de l’école était absente, un terrible incendie ayant, la veille, ravagé l’immeuble où elle habitait. Nous étions rassemblés dans une classe, lorsque, tout à coup, les cloches de l’église se mirent à sonner à toute volée. La maitresse se leva et nous dit “ Mes enfants ! la guerre est finie, vos pères et vos frères vont revenir, réjouissez-vous !“
Sans trop savoir pourquoi, nous nous sommes tous embrassés, puis la maitresse nous a tous renvoyés. Sur le chemin de ma maison, je croisais des groupes en grandes discussions. Autant que je me rappelle, si la joie éclatait sur tous les visages, elle restait discrète. Il y avait trop de personnes endeuillées, mais toutes les maisons étaient pavoisées, et je trouvais ma mère en train de terminer l’arrangement d’un drapeau tricolore. ……………………………………………………………………………………….
Extrait de : “la maitresse ne danse plus d’Yves PINGUILLY“
Un jour, alors qu’Adèle et sa poupée ont beaucoup grandi, toutes les cloches à la ronde se mettent à sonner. La maitresse sourit un peu et danse avec les élèves. En pleurant elle dit : “Soyez heureux, la guerre est finie “ ! Quand ils sont tous en classe, la maitresse demande : Prenez vos cahiers et copiez !
Sur le tableau noir elle écrit :
Aujourd’hui, lundi 11 novembre 1918, la guerre est finie, C’est le plus beau jour de ma vie.
…………………………………………………………………………………….
11 novembre 1918 : Extrait de MATTHEW, soldat anglais :
Mon très cher frère,
La guerre est finie, bien finie. Après des mois terribles en Picardie.
Heureusement que les Américains sont arrivés pour nous donner un coup de main, je suis si heureux.
Je pars à Armentières, rejoindre Marguerite. A ma dernière permission, je l’ai demandée en mariage, elle a dit : oui
Nous partirons ensemble dès que possible. J’a hâte de te la présenter, petit frère. Les parents vont l’adorer.
A très vite
Matthew
Le 11 novembre par Stéphanie Ramos
Chaque 11 novembre, à travers la France, des stèles se dressent comme
des sentinelles muettes, veillant sur la mémoire collective et les âmes de
ceux qui sont tombés. En pierre ou en marbre, ces monuments sont érigés
dans les places de villages, aux carrefours des villes, témoignant de
la reconnaissance éternelle d’une nation envers ses enfants sacrifiés.
À Verdun, l’une des plus célèbres, le Monument aux Morts
de Fleury Douaumont, se dresse sur un champ autrefois théâtre de
l’un des combats les plus acharnés de la Grande Guerre.
Là, dans le silence imposant des lieux, les noms gravés sont des murmures
qui racontent des histoires de courage et de sacrifice.
Dans la capitale, l’Arc de Triomphe, sous lequel repose le Soldat Inconnu,
est le cœur battant des commémorations.
La flamme éternelle, allumée depuis 1923, incarne la promesse solennelle
que le souvenir des disparus ne s’éteindra jamais.
Chaque année, le 11 novembre, les autorités et les citoyens se rassemblent
pour raviver cette flamme, une lueur de mémoire et de gratitude qui
transcende les générations.
À Douaumont, l’ossuaire témoigne de l’ampleur des pertes, abritant
les restes de centaines de milliers de soldats français et allemands,
symbolisant la fraternité retrouvée dans la mort.
Les commémorations y sont empreintes d’une solennité poignante,
chaque geste, chaque fleur déposée, rappelant la fragilité de la paix
et la nécessité de la préserver.
La symbolique du 11 novembre est puissante.
Cette date marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale,
mais elle est aussi devenue un jour de mémoire pour toutes les guerres.
C’est un moment où les cicatrices de l’histoire sont revisitées,
où les leçons du passé sont rappelées pour que jamais les horreurs
de la guerre ne se reproduisent.
Les stèles, érigées dans chaque village, rappellent aux passants
le coût de la liberté.
Chaque nom inscrit est un témoignage de bravoure, de sacrifice ultime.
Les cérémonies, avec leurs dépôts de gerbes, leurs discours et
leurs silences respectueux, sont autant d’actes de mémoire collective.
Le 11 novembre n’est pas seulement une date sur le calendrier ; c’est un symbole de courage, de sacrifice et de résilience.
Nos anciens combattants, ces héros silencieux, ont affronté l’horreur des tranchées, le fracas des armes, et la douleur de la perte. Ils ont porté sur leurs épaules le poids de la guerre, mais aussi l’espoir d’un avenir meilleur.”
Ainsi, le 11 novembre, les stèles ne sont pas de simples morceaux de pierre
; elles deviennent les gardiennes des histoires des héros anonymes,
des familles brisées et des espoirs perdus et retrouvés
. Elles incarnent la résilience d’une nation qui, malgré les épreuves,
se souvient et honore ses défenseurs avec une dignité silencieuse
mais éloquente.
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