Guy PELLETIER, centenaire Caennais
Guy PELLETIER au calme, chez lui
A fêté ses 100 ans le 11 octobre dernier.
Ce vétéran en âge, l’est aussi de la seconde guerre mondiale, car né au Maroc le 11 octobre 1924, il y fut mobilisé, à 19 ans, en 1943.
Son père, fonctionnaire a fait la guerre 14/18, un autre membre de sa famille était dans l’armée de l’Air
A fait plusieurs campagnes, de la libération de l’Alsace à l’Allemagne, puis l’Autriche pour finir par celle d’Indochine.
Il quitte l’armée en 1968 et il prend domicile quartier du Venoix, à l’ouest de Caen, en 1970.
Sollicité par un journaliste d’Ouest-France, il racontera ses périodes guerrières pendant environ 2 heures. A dessein, il a choisi de le faire chez lui confortablement installé dans son canapé mais surtout entouré de souvenirs relatifs à ces périodes.
Après une préparation militaire, il intègre une école d’officiers, 4 ème promotion, à Cherchell en Algérie. Cette école, à une centaine de kilomètres à l’Ouest d’Alger, a été créée après le débarquement allié le 8 novembre 1942 au Maroc et Algérie. Ecole quasi similaire à Saint-Cyr.
Guy PELLETIER, à 20 ans
Nommé aspirant de réserve en octobre 1944, il est affecté dans à la 1ère armée française, au 1er régiment de tirailleurs marocains que commande le Général De Lattre de Tassigny
Il arrive à Marseille en décembre 1944, après le débarquement de Provence du 15 août 1944. Puis ce sera la remontée vers l’Est : Aubagne 21 août, Besançon 19 septembre et Belfort, le 20 novembre. Cela permettra à la 2ème DB du Général Leclerc de libérer l’Alsace., dont Strasbourg le 23 novembre.
Guy , à gauche , lors d’une pause, pendant la campagne d’Alsace (Photo Ouest-France)
Le périple continue, ce sera l’Allemagne et l’Autriche où il arrive le 6 mai 1945.
Après la libération, 8 mai 1945, il rejoint la France, mais partira pour l’Indochine (1) avec le 5ème régiment marocain, bataillon dit de marche. Ils arrivent à Saïgon (2) en octobre 1948.
Il prend le commandement d’un commando pour le Tonkin (3) en 1949. Victime d’une hépatite en 1950 il est admis à l’hôpital
Il finira, après 25 ans de carrière militaire comme Colonel en 1968.
Pour se consacrer enfin à sa famille, il quitte l’armée.
Il entre à l’Education Nationale, à la faculté de Caen comme responsable du personnel puis de l’intendance.
Il s’est promis de participer à toutes les manifestations patriotiques, comme la remise de la Légion d’honneur à William Johnson en juin 1977, un conducteur de char débarqué en Normandie le 11 juin 1944.
Il est Commandeur de la Légion d’Honneur.
Notes :
1°) qui englobe alors : Laos, Tonkin, Annam, Cambodge et Cochinchine.
2°) Hô Chi Minh-Ville actuellement, Sud-Vietnam
3°) le nord Vietnam actuel
Sources : divers sites internet et journal Ouest-France
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