La bataille de Payolle



Le groupe Bernard, une des composantes des maquis des HautesPyrénées, renforcé par des guérilleros Espagnols, était Implanté dans le massif de Payolle.

Le 10 juillet 1944, vers 5 heures du matin la sentinelle espagnole (Sanchez) en surveillance sur la Hourquette d’Ancizan aperçoit des allemands venant d’Arreau et qui cherchaient à
encercler les maquisards pour les empêcher de se dégager vers le sud.

A quatre pattes au milieu d’un troupeau de brebis, qu’il pousse devant lui, Sanchez parvient à rejoindre et prévenir le Capitaine Bernard (Maurice Benezech) chef du groupe de maquisards.
Aussitôt les dispositions de repli sont données à tous, et des embuscades sont mises en place.
Des camions débarquent des Allemands au pré SaintJean à l’entrée de la vallée, la section en place à cet endroit ouvre immédiatement le feu sur les assaillants qui sont stoppés avec de
lourdes pertes. Le terrain étant très favorable aux défenseurs, ceuxci peuvent décrocher comme c’est la règle, le groupe et les guérilleros se regroupent vers 14 h sur le ‘’Rieutout’’.
Comptetenu de la violence de l’embuscade les Allemands ne poursuivent pas le combat mais brûlent les cabanes des estives d’Antigois.
Ayant subi de lourdes pertes (plus de 30 tués) les Allemands décrochent alors, emmenant avec eux 5 prisonniers dont 3 furent retrouvés le lendemain à Capvern massacrés après avoir été
horriblement mutilés.14 Maquisards et Républicains espagnols périrent dans cet engagement pour libérer la Bigorre.
Une stèle commémorative a été érigée à Payolle en hommage à ces combattants et martyrs morts Pour la liberté de la France.
Ils se nommaient :
E. Artigue, J. Baque, M. Bailo, R. Bataille, P. Belin, C. Basset, G. Canal, J. Casteplane,
R. Costes, A. Couturier, F. Cuevas, F. Delsol, F.Diaz, .A. Fourcade, G. Fourvel,
H. Fourmelin, A. Lacôme, J. Lagouardette, P. Laval.
Ne les oublions pas.
Pour mémoire la Résistance en Bigorre était organisée autour de 3 grands axes :
Les réseaux de Passeurs : Extractions vers l’Espagne d’aviateurs abattus en France occupée.de Juifs fuyants la barbarie nazie, et les français désirant continuer le combat et
rejoindre la France Libre où l’Afrique :
Les Saboteurs : implantés dans les usines d’armements réquisitionnées par l’Allemagne :
Alsthom, Morane Saulnier, HispanoSuiza, l’Arsenal de Tarbes, RésistanceFer ….etc
Les groupes armés « Maquis » : le groupe ‘’ Bernard ‘’, le ‘’Corpsfranc Pommiès’’ auquel s’étaient joints des Guérilleros républicains espagnols antifranquistes rejoints ensuite
par les Français réfractaires au STO.


Merci à Olivier de Clarens pour son aide précieuse.
Pierre Camy

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