Jean-Marie SOUTOU résistant français, diplomate, ambassadeur.

Naissance le 18 septembre 1912 à Bruges (Pyrénées-Atlantiques) de Jean-Marie, Léon Il est le fils d’Antoine le cordonnier du village et de Marie Matocq-Massey qui habitent face à l’école du village, pratique pour la fréquenter. Etudes primaires terminées il est collégien à Bétharram, jusqu’à 15 ans. Devenu électricien, il pratiquera peu.

Sa maison natale (photo la république des Pyrénées)

En 1934, à Pau il côtoie l’abbé Plaquevent du groupe « Esprit » et quelques amis : écrivains, philosophes, penseurs. Il devient secrétaire de rédaction de la revue éponyme du groupe, en 1939, choisi par Emmanuel Mounier, philosophe catholique.

En 1937 il est nommé secrétaire de Jorge Semprun écrivain en poste aux Pays-Bas et représentant l’Espagne. En 1939 la famille Semprun fuit la guerre civile espagnole et se réfugie en France où Jean-Marie Soulou la fréquentera.

Septembre 1939, il est mobilisé, comme nombre de français, puis démobilisé en août 1940, à Cheylard-L’évêque (Lozère). Il restera dans la région jusqu’en 1941. Puis rejoindra avec l’abbé Alexandre Glasberg, Emmanuel Mounier parti à Lyon, qui vient de fonder « Amitiés chrétiennes » ayant un lien avec le réseau « Cimade » dans le but d’aider les juifs at autres brimés par le régime de Vichy et les allemands.

Jean-Marie Soutou aura pour mission de fournir de faux papiers, de trouver des cachettes pour les enfants et éventuellement d’en faire passer en Suisse.

A proximité se trouve le camp de Vénissieux et Fons (près de Lyon) utilisé pour interner les juifs apatrides raflés en 1942. Plus de 1 000 y seront internés dont 500 environ partiront à Drancy.

108 enfants seront exfiltrés de ce camp dans la nuit du 28 au 29 août par des membres du réseau dont Jean-Marie Soutou et l’abbé Glasberg et de l’OSE pour éviter leur départ avec leurs parents. Opération spectaculaire initiée et supervisée par le Cardinal Gerlier, archevêque de Lyon.

Beaucoup de caches pour sauver ces enfants jusqu’à la fin de la guerre.

Epouse le 14 mars 1942, Maria Isabel (Maribel) de Semprah y Maura (1921-2011) qui n’est autre que la sœur de Jorge. Un fils Georges, Henri complétera leur foyer le 14 août 1943 à Genève, futur historien.

le fils Georges 

27 janvier 1943 : la gestapo arrête le père Pierre Chaillet et Jean-Marie Soulou dans leur bureau avec suspicion de cacher des juifs. Le père Chaillet est relâché mais Jean-Marie restera 3 semaines dans la prison de Montluc à Lyon. Il sera quand même libéré par l’intervention du cardinal Gerlier.

La prudence contraint Jean-Marie Soulou à passer clandestinement en Suisse, avec l’aide de la résistance.

Après-guerre en 1945, Jean-Marie Soulou entre au quai d’Orsay, évolue dans la fonction. Il occupera plusieurs postes de Haut-Fonctionnaire : secrétaire d’Ambassade, en 1945, consul général à Milan (1958), ambassadeur de France en Algérie de 1971 à 1975., dirige la Croix Rouge Française. A fait la connaissance de nombreux diplomates, de journalistes, d’universitaires français ou étrangers.

 

Distinctions :

.    —  Commandeur de la Légion d’Honneur.

— Grand-Croix de l’ordre national du mérite.

—   Juste parmi les nations le 23 mars 1994 (dossier 5890), remise du

diplôme et de la médaille le 28 mars 1995.

  • Un hommage lui a été rendu à Bruges le samedi 29 septembre dernier

 

 

Sources :  divers sites internet.

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