Ce mardi 7 juin 2024, une cérémonie d’hommage national aux « Morts pour la France » en Indochine s’est tenue à LAUZACH (Morbihan).

Une nombreuse assemblée était présente (en autres les élèves de l’école privée de la commune) ainsi que 46 drapeaux représentant les différentes associations patriotiques.

« Il y a 70 ans se déroulait au Vietnam de dernier acte de la guerre d’Indochine : 2 mois de combats acharnés qui se terminèrent par la défaite de l’armée française piègée dans la « cuvette ».

L’héroïque résistance française. Le 7 mai 1954, le camp retranché français de Diên Biên Phu tombe sous l’assaut des troupes du général Giap, commandant de l’armée Viêt-minh. C’est la fin de la plus longue et la plus meurtrière bataille de l’après Seconde Guerre mondiale. Et la dernière grande bataille de la guerre d’Indochine (1946-1954). Mais cette défaite cuisante pour la France sonne aussi le glas de la présence coloniale française en Asie.

C’est en 1953 que le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) établit un camp retranché dans la vallée de Diên Biên Phu -traversée par la rivière Nam Youm- dans le pays Thaï, près de la frontière laotienne et chinoise. Le but est d’arrêter l’avancée des troupes du Viêt-minh Hô Chi Minh vers le Laos. La position retenue est une plaine (le terme de «cuvette» est resté associé à Diên Biên Phu) de 16km sur 9, entourée par de petites collines -sur lesquelles sont construits des points d’appui qui portent des prénoms féminins («Gabrielle», «Béatrice», «Dominique», «Éliane», «Claudine»…). Le PC est installé au centre de la cuvette et au sud se trouve la base «Isabelle».

57 jours de combats acharnés

La bataille de Diên Biên Phu débute véritablement le 13 mars 1954 avec l’assaut du Viêt-minh contre le point d’appui «Béatrice». Le camp est dirigé par le général de Castries. Les combats font rage pendant deux mois. Progressivement les troupes ennemies encerclent les positions françaises, dont les effectifs et le matériel sont numériquement plus faibles. Les blessés sont soignés sur place par l’infirmière Geneviève de Galard. Après une résistance héroïque -avec des combats au corps à corps- le camp retranché tombe le 7 mai 1954, jour de l’assaut final des forces du général Giap. Le cessez-le-feu est annoncé à 18 heures mais le dernier point d’appui, «Isabelle», n’est pris que le lendemain. Le 21 juillet 1954 les accords de Genève mettent fin à la guerre d’Indochine.

Les pertes sont lourdes. Au total plus de 15.000 militaires français ont participé à la défense du camp: plus de 3.300 sont morts ou portés disparus, 10.300 soldats sont faits prisonniers -dont 4.400 blessés- et internés dans des camps mais seuls 3.300 reviendront en France. Côté Viêt-minh: 70.000 combattants, environ 8.000 morts et 15.000 blessés.

(Archives du FIGARO) »

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de M. BOLOT, Préfet du Morbihan, Monsieur LE PENHUIZIC, Maire de LAUZACH, Monsieur LOEUILLET, délégué général du Souvenir Français.

Une délégation de HMONG était également présente. Cette délégation est actuellement basée à RENNES (Ile et Vilaine).

« Les Hmong ou Mong représentent un groupe ethnique d’Asie du Sud, présent au Sud de la Chine et au Nord de tous les pays de l’Indochine au sein d’une région appelée «Zomia ». Il y a 40 ans, les premiers réfugiés politiques Hmong, qui fuyaient le régime communiste du Laos, étaient accueillis en Guyane. Ils représentent aujourd’hui 2 % de la population guyanaise, et sont surtout les premiers cultivateurs du territoire » (source Wikipédia).

Nous avons eu la chance de pouvoir nous entretenir avec ces personnes riches de leur culture et de leur savoir. Merci à eux pour leur courage et leur détermination.

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