Massacre du 12 mai 1944 à BAGNAC sur CÉRÉ

 

Ce jeudi « qualifiait « de noir par le curé Barbier l’était bel et bien.

L’angélus venait à peine, de sonner que des bruits de motos, d’autos accompagnaient de cris,d’hommes vociférant se font entendre.

 Qu’était-ce donc ? la gestapo et la feldgendarmerie forte de 80 à 100 hommes qui arrivaient dans le village. Ordre fut donné de réunir tous les hommes de 16 à 60 ans sur le foirail.

Le garde champêtre, Laurent Septfonds, sonne le rassemblement. Puis il est emmené à la mairie afin de consulter les registres pour déceler la possible présence de personnes juives.

Ils étaient à la recherche de terroristes « les maquisards », de cache d’armes. Puis se joignirent à eux, arrivant par camions de Maurs, des hommes de la 2 ème division SS Das Reich.

Une centaine d’hommes furent embarqués direction Figeac, où avaient déjà sévis » ces hommes, puis Montauban où ils retrouveront les raflés de Figeac et de Maurs. De là, 43 furent déportés. Un climat de terreur régnait, des familles déchirées. Le curé, né en 1905 et lorrain d’origine, fût interrogé comme les autres.

Pourquoi ce village a été ciblé ?

L’explication viendra bien après. A Figeac résidait un homme d’origine grecque, soi-disant commerçant de son état. En réalité il se nommait André Isanove1, garagiste, négociant en charbon. De ce fait il connaissait tout le monde, les habitudes de chacun, leur fréquentation.  Et il faisait partie de la gestapo ce qui explique ce drame.

 Heureusement, les habitants du village dont le maire Mr Douherte, se voulaient discrets sur les activités de certains.

Les 43 futurs déportés resteront prisonniers dans l’enceinte d’un manège à chevaux pendant 8 jours. Puis seront acheminés à Paris à la prison de la pépinière. Un tri effectué ils partent à Theresienstadt2 ( Terezin) en Tchécoslovaquie dans un camp proche d’une usine d’aviation. Beaucoup de travail, peu de nourriture.

Ils seront libérés par l’armée rouge envoyés vers Breslau, Prague à pied.

Sont revenus de cet enfer : Roland Rembault, Raymond Maffre, Pierre

Aymard, Ernest Regis, Clément Windels et Georges Ratie.

Certains se retrouveront dans les tranchées du front russe en haute Sibérie.

 Pierre Aymard le dernier survivant

 

Notes :

        1°) voir livre : « les 2 salauds » de François Sauteron.             

       2°) nom allemand. 

               Ce peu recommandable personnage décédera à Paris le 1er juillet 1967.

 

Source : internet

 

 

 

 

Aller au contenu principal