Cérémonie organisée par Fidélite Gaulliste Normandie

La FNAPOG était présente en soutien de cette commémoration patriotique.

Discours du 9 novembre 2023, 16 heures
Stèle de Gaulle, place Gambetta à Caen

Franck Leconte, Président du comité Fidélité Gaulliste de Normandie

Pour les patriotes et les défenseurs d’une « certaine idée de la France », le 9 novembre 2023 est une journée du souvenir, de recueillement, d’hommage.

En effet, il y a 53 ans – 53 ans déjà ! – le 9 novembre 1970, à 19h25, le cœur du Général de Gaulle, ce cœur qui avait tant battu pour la France et les Français, s’arrêtait dans la douceur du salon de La Boisserie à Colombey Les Deux Eglises.

Déjà plus d’un demi-siècle et pour autant, la geste gaullienne qui aura marqué la France et le monde durant 30 années, est-elle définitivement fossilisée, archivée sur les étagères de l’Histoire ?

Nous ne le croyons pas et c’est justement parce que nous ne le croyons pas et que nous ne voulons pas le croire que nous sommes aujourd’hui rassemblés autour de cette stèle et de nos drapeaux.

Nous sommes rassemblés aujourd’hui car il nous semble essentiel d’apprendre sans cesse aux nouvelles générations qui était le Général de Gaulle. C’est notre mission, notre devoir, notre obstination et je salue la présence parmi nous de Luca COQUEREL, 14 ans, porte-drapeau des Cadets du Gaullisme dont le fanion a été remis le 14 juin dernier au pied de notre croix de Lorraine de Graye/Courseulles, à l’un de nos autres Cadets, Hadrien HAGUIAPHAL, 18 ans.

Il nous faut enseigner à cette belle jeunesse ce que fut juin 1940, lorsqu’un vieux Maréchal, dévoré par l’ambition personnelle, négocie avec l’ennemi un armistice et qu’un homme alors seul, Charles de Gaulle, général de brigade à titre temporaire, lance de Londres son célèbre Appel au sursaut, à l’honneur, à la Résistance; il parvient progressivement à rallier, sous son autorité, les territoires d’Outre-Mer, les mouvements de la Résistance intérieure française et à imposer la légitimité de la France Libre aux Alliés.

Il nous faut rappeler qu’à la Libération, il devient Président du Gouvernement provisoire de la République Française, restaure la République et pose les fondements d’une France nouvelle. Toutefois, en désaccord avec les partis politiques et hostile au régime de la IVe République, rendu impuissant par les jeux stériles des partis, il démissionne du Gouvernement en janvier 1946.

Il nous faut évoquer aussi qu’en mai 1958, reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, il est appelé à la tête d’un Gouvernement et dote alors la France d’une nouvelle Constitution, la « Constitution de Bayeux », chère à nos cœurs ; la Ve République est née et il en devient le premier Président en décembre 1958, réélu en 1965, après avoir permis aux Français de s’exprimer au suffrage universel direct.

Il nous faut dire qu’après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mène de profondes réformes sur fond de prospérité des années 1960 : la décolonisation, la construction de l’Europe et l’indépendance nationale en dotant notamment le pays de l’arme nucléaire ; le retour de la France sur la scène internationale est imposé au monde par le Général de Gaulle.

Il nous faut aussi nous souvenir que la crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de la Participation. En avril 1969, suite au rejet par référendum de sa réforme ambitieuse sur la régionalisation et le Sénat, il se retire définitivement à Colombey Les Deux Eglises, en parfaite conformité avec la haute idée qui a toujours été la sienne en ce qui concerne la légitimité démocratique et le fonctionnement des institutions.

Oui, Mesdames, Messieurs, chers Compagnons, la jeunesse a tant à apprendre de l’héritage gaullien ; la vie et l’œuvre du Général doivent être enseignées car elles constituent une source inépuisable d’inspiration pour celles et ceux qui veulent encore croire en la France et pour qui les notions d’engagement, de service, ont encore un sens.

Il y a une forme à la fois de modernité et d’éternité dans le message gaullien ; comme le rappelait Edmond Michelet : « De Gaulle, c’est l’homme d’avant-hier et l’homme d’après-demain ».

C’est bien pour cela qu’en 2023, De Gaulle continue d’intéresser, De Gaulle continue de fasciner, De Gaulle ne cesse de nous interpeler.

Car ses actes, ses paroles, ses écrits nous enseignent que rien n’est jamais perdu d’avance et que la volonté de quelques-uns, Hommes de conviction et de tempérament, peut changer le cours des choses, en toutes circonstances. Sa philosophie, c’est celle de l’action, du courage, de l’effort ; une philosophie qui repose aussi sur une vigilance constante car la survie d’une Nation et la liberté de son Peuple ne sont jamais acquises mais procèdent d’une lutte permanente, d’une obstination à « viser haut, voir grand, juger large ».

Le Gaullisme, c’est aussi une volonté affirmée d’Unité de la Nation, de Rassemblement de son Peuple. Seuls cette unité et cet esprit de Rassemblement sont de nature à dépasser les clivages et réduire les intérêts catégoriels ou partisans. Dans la vision gaulliste de la société, les séparatismes et les replis identitaires n’ont évidemment pas leur place.

Le Gaullisme, c’est enfin l’Espoir et c’est même l’Espérance tant son ambition pour la France et pour l’Homme est teintée de spiritualité. Le Gaullisme est un combat – un combat noble et un combat juste – pour un idéal, à travers les réalités ; c’est celui de la France éternelle qui veut continuer à écrire son histoire et inspirer les Peuples. Le Gaullisme, c’est un optimisme d’action.

Mesdames, Messieurs, chers Compagnons,

Voici résumé à grands traits l’héritage que « le plus illustre des Français » nous a légué et dont nous sommes aujourd’hui les fervents dépositaires.

Cet héritage moral, nous voulons le transmettre et le faire fructifier car nous avons l’intime conviction, au plus profond de nous-même, qu’il est parfaitement adapté aux temps modernes. Nous continuons donc à célébrer De Gaulle. Nous continuons donc à l’honorer. Nous continuons à transmettre son récit. Cela est constitutif de nos gènes. Nous le faisons raisonnablement mais nous le faisons aussi sentimentalement car De Gaulle et la France, c’est une histoire d’amour.

C’est en ce sens qu’aujourd’hui, 9 novembre 2023, 53 ans après la disparition du Général, nous formons le vœu que cette journée du souvenir, de recueillement, d’hommage, soit aussi un moment de communion, d’espérance, de foi en la France. 

Puissions-nous être, chacune et chacun à notre place, des braises, des braises ardentes qui seront à tout moment en capacité de raviver la Flamme, cette Flamme qui anime le cœur des patriotes, cette Flamme qui constitue l’âme de la Nation, cette Flamme qui doit sans cesse veiller sur la Patrie.

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