Marcel-Georges Brindejonc des Moulinais

Pionnier de l’aviation « Mort en combattant pour la France »

Marcel-Georges Brindejonc des Moulinais, né le 8 février 1892 au Légué à Plérin (Côtes-du-Nord), aviateur français fils de Georges-Jean, capitaine d’infanterie, et de Blanche-Marie-Amélie Merlin, famille nantaise de marins originaire d’Irlande, fut instruit chez les frères de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, puis au collège de Saint-Servant (Ille-et-Vilaine).

De 1901 à 1912, il habite la maison dite « Le Clos des Tilleuls » à Pleurtuit (dans le Clos Champion, au 41 de la rue Saint-Guillaume) →→. Ses vacances d’été se passent le plus souvent avec ses cousins germains dans le vieux manoir familial du Val à Pleurtuit, près duquel ses parents possèdent la propriété du Pontouraude. Bachelier en 1910, il obtint la même année la licence de mathématiques spéciales à l’université de Rennes.

Sa vocation de pilote surgit lors des premiers vols auxquels il assista à Dinan et à Dinard pendant l’été de 1909, et surtout pendant l’été de 1910 en regardant voler ←← Roland Garros (qui atteignit là en septembre 1910 la vitesse de 150 kilomètres à l’heure sur une Demoiselle).

Il devint vite un aviateur renommé, participant à de nombreuses épreuves. La foule assista avec allégresse au spectacle qu’il a offert à Kercorb (Aude) le 15 février 1912et à Juvisy-sur-Orge en avril 1912 puis le 17 juin 1912, au circuit d’Anjou.

Sa vocation de pilote surgit lors des premiers vols auxquels il assista à Dinan et à Dinard pendant l’été de 1909, et surtout pendant l’été de 1910 en regardant voler ←← Roland Garros (qui atteignit là en septembre 1910 la vitesse de 150 kilomètres à l’heure sur une Demoiselle).

Il devint vite un aviateur renommé, participant à de nombreuses épreuves. La foule assista avec allégresse au spectacle qu’il a offert à Kercorb (Aude) le 15 février 1912et à Juvisy-sur-Orge en avril 1912 puis le 17 juin 1912, au circuit d’Anjou.

Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur le 7 août 1913, il avait vingt et un ans et il était le plus jeune légionnaire de France. Le 3 juillet 1913, il avait reçu la grande médaille d’or de l’Aéro-Club de France. Le 23 décembre 1913, il reçut la médaille de l’Académie des sports. Il avait été décoré à Saint-Pétersbourg (par le grand-duc Alexandre) de l’ordre de Sainte-Anne, à Stockholm de l’ordre de Gustave Vasa et à Copenhague (le 30 juin par le roi) de l’ordre de Daneborg

Son avancement dans l’armée fut rapide : caporal aviateur à l’escadrille DO 22 lorsque la guerre éclata en août 1914, sergent le 3 septembre 1914, sous-lieutenant le 25 décembre 1914, lieutenant le 26 décembre 1915. Il reçut la Croix de guerre le 2 juin 1915.

Le 4 août 1914, le caporal Marcel Brindejonc des Moulinais rejoignit à Stenay (Meuse) l’escadrille DO 22 (4e armée) qui volait sur biplan Dorand DO.1 conçu par le capitaine polytechnicien Émile Dorand. Dès le 11 août, il observa l’avancée des armées allemandes qui laissaient derrière elles des villages en feu. Le soir du 2 septembre, il expliqua au général Foch, qui commandait la 5e armée française, ce qu’il venait de découvrir concernant la marche sur Reims de la 3e armée allemande (général von Hausen). Ses observations pour le général Foch se poursuivirent les jours suivants ; il volait avec le capitaine Pujo.

 

Après la première bataille de Champagne, sa santé devint de plus en plus mauvaise. Une crise d’entérite le terrassa le 15 juin 1915. Il fut contraint de se reposer en Bretagne, et d’accepter une affectation à l’arrière. Le 28 août 1915, il fut chef pilote à l’école Morane-Saulnier du Bourget. Cette situation loin du front l’affligea tant qu’il demanda, en vain, à passer dans l’infanterie.

Le 30 mai 1916, le lieutenant Marcel Brindejonc des Moulinais rejoignit comme pilote l’escadrille 23 du capitaine Robert de Beauchamp. Il y effectua des missions de chasse, mais surtout des « missions spéciales ». Sa santé restait néanmoins mauvaise. Peu après son retour, au crépuscule du 30 juillet 1916, Maxime Lenoir et lui abattirent un Fokker E.I à SouillyÉtain. Le matin du 1er août, il abattit un appareil ennemi « ridiculement surpris » et « tiré à bout portant ».

Volant haut, son avion camouflé fut abattu par erreur par deux Nieuport français le 18 août 1916 à Vadelaincourt, près de Verdun (Meuse). Célibataire âgé de vingt-quatre ans, fut d’abord inhumé à Souilly (Meuse), puis le 6 juillet 1922 au cimetière de Pleurtuit. Il fut cité à l’ordre de l’armée à titre posthume : « Officier aussi brave que modeste, incarnant en lui toutes les qualités qui font le héros simple et accompli. » Il avait déjà été cité à l’ordre de l’armée le 27 août 1914 et le 25 septembre 1914.

Le capitaine de Beauchamp, qui fut tué le 10 novembre 1916, lui rendit ainsi hommage : « Brindejonc, c’est l’homme au panache, c’est le symbole léger, vivant, c’est la beauté, l’honneur qui passe très haut, au-dessus de la vie. »

Plusieurs villes possèdent une rue à son nom :

NantesRennes, ToulonToulouseLe MansVélizy-Villacoublay (un des berceaux de l’aéronautique française), Plérin, Dinard , Pleurtuit.

Sources : un précédent dossier et internet.

                                                                                                                             Serge Clay

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