Des collégiens de 3e ont rencontré une témoin de l’histoire. Geneviève Callerot est née en 1916, elle a 106 ans. Cette agricultrice, écrivaine est venue raconter ses souvenirs de la Seconde Guerre mondiale qu’elle a vécu en Périgord Vert.
Geneviève Callerot est venue répondre aux questions des collégiens. A 106 ans, elle a été écrivaine, résistante et agricultrice. © Radio France – Valérie Dejean
Geneviève Callerot arrive en claquettes car elle a toujours chaud aux pieds mais toujours debout à 106 ans avec des béquilles. Elle a le regard bleu clair dévalé, une couronne de cheveux blancs et l’esprit vif. Cette agricultrice, écrivaine et résistante est venue raconter sa vie aux collégiens de 3e du collège de Dronne-Double de Saint-Aulaye Puymangou car sa vie c’est une part de l’histoire de France. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Geneviève Callerot a aidé de nombreux fugitifs à franchir la ligne de démarcation avec sa famille en 1940. Ces jeunes qui ont presque le dixième de son âge lui ont posé de nombreuses questions sur cette période car ils vont visiter le mémorial de la Shoa et les camps de concentration d’Auschwitz et de Birkenau en janvier prochain.
« Je suis considérée comme quelqu’un qui y était »
Geneviève Callerot est l’incarnation d’un siècle d’histoire et quand Fabio lui demande si elle repense parfois à ce qu’il s’est passé pendant la Seconde Guerre Mondiale elle répond : « non pas tous les jours à tout instant, mais assez souvent car maintenant je suis considérée comme quelqu’un qui y était et il y en a plus beaucoup qui y était. Donc je peux dire la vérité sur beaucoup de choses mais il y a beaucoup de choses que je ne savais pas »
« Les journées passent trop vite »
Geneviève Callerot est, était agricultrice jusqu’à il y a peu « je suis trop lente et les journées passent trop vite, je n’ai plus le temps de m’occuper de mon potager » explique celle qui conduisait encore son tracteur à 100 ans. La Périgourdine a toujours l’oeil quand elle demande l’âge au collégien qui l’interroge « 14 ans ? oui je sais évaluer l’âge des porcs et des veaux à peu près » explique-t-elle devant une classe hilare.
Le travail comme secret de longévité
Geneviève Callerot a 106 ans et elle l’explique avec le travail « j’ai toujours travaillé, faut pas rester assise sur un fauteuil ». La Périgourdine « remercie le seigneur, je ne peux pas rajeunir mais il m’a laissé la moitié de mes cheveux, la moitié de mes oreilles, la moitié des mes yeux, la moitié de mes dents, la moitié de mes bras et la moitié des jambes et toute ma langue »
Geneviève Callerot a écrit plusieurs livres sur la vie paysanne et sur l’Occupation. Le principal du collège Bruno Lenédic qui souhaiterait que le collège porte le nom de cette femme extraordinaire mais c’est si seulement Geneviève Callerot veut car elle a mis du temps à accepter que la médiathèque de Saint-Aulaye prenne son nom.
Félicitations à cette femme exceptionnelle !