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Patricia Mirallès était présente, jeudi 11 août, au meeting de la Patrouille de France à Palavas-les-Flots. MIDI LIBRE – ANASTASIA BARBARENKO

PolitiqueMontpellier

Le 4 juillet dernier, l’ex-députée de l’Hérault Patricia Mirallès entrait au gouvernement en tant que secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire. Un mois et demi après sa prise de fonction, elle évoque son installation, ses premières prises de contact et ses ambitions pour son ministère.  

Nommée début juillet secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants de la Mémoire, l’ex-députée de l’Hérault Patricia Mirallès a finalisé récemment la composition de son cabinet et multiplié ces dernières semaines les prises de contact. Elle revient sur ses premières semaines au sein du gouvernement Borne.

De quelle manière s’organise votre emploi du temps depuis votre entrée au gouvernement ?

Je rentre à Paris le dimanche après-midi afin d’être disponible dès le lundi matin et je reviens en Occitanie le jeudi soir pour continuer à être présente sur la région. Je veux rester proche des personnes. Beaucoup de maires m’ont sollicitée. Celui de Saint-Séries, par exemple, m’a signalé que sa commune n’avait pas de monument aux morts et m’a demandé comment je pouvais l’aider pour en créer un. J’ai la possibilité de participer à hauteur d’un certain pourcentage du devis. D’autres maires m’ont invitée dans leur commune. Je serai ainsi à Agde ce lundi 15 août, à l’occasion de la commémoration du Débarquement de Provence.

Comment s’est déroulée votre installation dans vos nouvelles fonctions ?

J’ai été très bien reçue par le ministre Sébastien Lecornu. Nous travaillons main dans la main. Mon cabinet est désormais constitué. Le dernier arrivé, il y a une dizaine de jours, est mon directeur de cabinet, Thierry Laurent, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Hérault. Mon chef de cabinet est Thomas Cuvelier, qui est originaire de la région. J’ai présenté ce que je voulais mettre en place, commencé à travailler avec mon équipe sur des décrets. Nous faisons un point quotidien ensemble. J’ai aussi reçu l’ensemble des présidents des associations nationales d’anciens combattants ainsi que le chef d’état-major des armées.

Quels sont les axes prioritaires que vous avez définis ?

L’une de mes priorités est le monde combattant. Il faut que la quatrième génération du feu se sente comprise par le ministère des Armées, et que l’on commence à écrire la mémoire des Opex (militaires engagés en opérations extérieures, NDLR). Nous avons de jeunes retraités qui ne se sentent pas concernés par ce ministère. Nous devons être plus attractifs et les refidéliser. La question de leur reconversion est primordiale. Nous devons expliquer au monde extérieur, aux entreprises, aux collectivités, l’importance de pouvoir embaucher d’anciens militaires. Leur capacité à intervenir en cas de crise, par exemple climatique, à s’adapter très vite à un contexte difficile : ce sont des plus qu’on ne sait pas encore valoriser. Il existe énormément de métiers dans l’Armée, qu’il s’agisse de mécanique ou de gestion des ressources humaines. Cela est d’ailleurs intéressant pour certains jeunes qui ne savent pas trop vers quoi s’orienter. L’Armée leur offre la chance de pouvoir progresser.

Que retenez-vous de votre première participation aux cérémonies du 14-Juillet à Paris, en tant que secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire ?

J’y avais déjà assisté une fois en tant qu’invitée. Mais voir le défilé dans ces conditions est vraiment extraordinaire. Je retiens aussi les rencontres dans la tribune des blessés et des familles endeuillées, très fières même dans la douleur. On éprouve encore plus de respect à leur égard. Le 14-Juillet reste un événement essentiel pour elles. Ce jour-là, j’ai aussi déjeuné avec des pupilles de la Nation, aux Invalides. Contrairement aux cadets de la Défense, ils n’ont pas d’insigne qui les distingue. J’aimerais qu’on leur demande s’ils souhaiteraient en avoir un, quelque chose qui les rattacherait à l’Armée. Ma grand-mère était pupille de la Nation. Il faut valoriser le fait que, pour eux, venir à la cérémonie du 14-Juillet, c’est continuer à célébrer le parent qui a été blessé ou qu’ils ont perdu au combat.

FABIEN ARNAUD

 

 

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