Lucienne Olivieri, « Juste » de France, obtient grâce à Néo Verriest la médaille de

l’Assemblée nationale ! IL aura fallu des mois de démarches à ce jeune lycéen pour qu’enfin le 28 décembre 2021 une discrète héroïne passe de l’ombre à la lumière.

                  Lucienne Olivieri, « Juste » de France, 104 ans depuis le 25 décembre, recevait la médaille de l’Assemblée Nationale. Depuis son village de Lépin-le-Lac en Savoie, Lucienne prend part à la Résistance en sauvant des Juifs originaires d’Europe Centrale, fuyant les persécutions, trouvant refuge chez cette femme éprise de liberté. Lucienne récupère déguisée en infirmière ses protégés à Lyon, qu’elle achemine en train jusqu’à Chambéry. Auprès de Lucienne, ses deux enfants, Simone et Jean-Pierre, âgés de 6 et 4 ans, vivent au quotidien avec ses protégés. Son mari, Antoine Olivieri, résistant au lycée du Parc à Lyon, est au cœur du transfert des protégés de Lucienne à Lépin. Antoine décède d’une erreur de diagnostique le 11 mai 1945, les protégés de Lucienne partent de part et d’autres à travers le monde.

Ainsi, ces quelques noms restent à jamais gravés dans la mémoire de Lucienne : Madame Anna, une Israélite quadragénaire, « excellente pâtissière se débrouillant parfaitement malgré la disette », Madame Weber, » une femme « âgée » d’une cinquantaine d’années, aux cheveux gris, de langue germanique », Monsieur Kudler, également originaire d’Europe centrale, ainsi que Rosa, une jeune femme du même âge que Lucienne. Toute sa vie durant, Lucienne Olivieri fait preuve d’un humanisme sans égal. Devenue professeure, elle rejoint aux Mayons sa fille Simone à l’heure de la retraite, devenant déléguée de l’Education nationale dans le Var. Elle s’investit dès lors dans l’amicale laïque de Gonfaron, auprès de Betty Grosso, œuvrant pour l’accès de la culture aux jeunes issus de milieux défavorisés.

Une médaille obtenue auprès de la députée Sereine Mauborgne par Néo Verriest, adhérent de notre association, et acteur de la transmission de la mémoire de la Résistance et de la déportation. L’émotion était réelle, vive et prégnante, pour Lucienne, pour ses enfants Simone et Jean-Pierre, pour Néo ainsi que l’ensemble des représentants associatifs présents.

« Notre reconnaissance vous est éternelle » dit à Lucienne Léonie Konieczka, survivante des camps nazis et ancienne vice-présidente nationale de la FNDIRP, qui invitait chacun à transmettre cette mémoire, exhortant la jeunesse à suivre l’exemple de cette femme profondément humaniste.

Néo Verriest se chargeait depuis plusieurs mois de l’actuelle démarche d’obtention du titre de « Juste parmi les Nations », reconnaissance ultime de l’Etat d’Israël pour celle et ceux « qui mirent leur vie en danger pour sauver des Juifs », appuyée par Yad Vashem, grâce au témoignage d’un descendant de l’une des survivantes sauvées par Lucienne, aujourd’hui résident la Suisse.

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