Simone SEGOUIN    en voiture …ou plutôt à vélo la résistante

Née le 3 Octobre 1925 à THIVARS (Eure et Loir) au Sud Ouest de Paris. Fille d’un agriculteur du village, elle a 3 frères.

Son père, engagé à 18 ans pour la Grande Guerre, décoré, est conseiller municipal et même résistant. A ce titre les autorités d’occupation lui rendent visite et lui demande d’établir une liste des jeunes filles susceptibles de les aider à divers travaux d’entretien à leur QG du château de SPOIR près de THIVARS. Il leur signale que sa fille couturière ne peut en faire partie. Mais un matin quelques allemands reviennent avec un lot de vêtements à raccommoder.

Nouveau mensonge, sa fille part à Paris avec sa tante pour travailler au magasin Le Bon marché, un faux certificat de travail en fait foi. Les allemands acquiescent et repartent.

Il faut organiser ce mensonge. Elle s’engage dans la résistance, les Francs Tireurs, sous le nom de Nicole MINET née à Dunkerque (la ville ayant été bombardée, la mairie détruite les papiers officiels l’ont été aussi, donc pas de vérification possible). Elle adhère aux FTP en 1944.

Elle fait la connaissance de Roland BOURSIER, évadé d’un camp de travail allemand, futur STO, qui cherche refuge dans les environs de la ferme de son père où il sera accueilli et caché. Il intégrera l’état major des FTP dont le chef est  Armand ROLAND alias Fernand.

Simone se verra confier le rôle d’agent de liaison mais avec quel moyen de locomotion ?

Problème résolu : elle vole le vélo d’une « souris grise » à une de ses consœurs si l’on peut dire, car ennemie, qui venait récupérer le courrier allemand à l’Hôtel des Postes. La bicyclette couleur « kaki » sera repeinte en bleu ! et servira aux liaisons entre Châteaudun, Chartres et Dreux. Dans les manches de son manteau elle coud une poche pour cacher les messages ou autre objet délicat. En cas de contrôle poussé elle doit laisser tomber ses papiers pour déstabiliser les allemands, la feldgendarmerie.

Quelque temps après les FTP l’invitent à prendre les armes. Donc formation au maniement des armes, une fois prête elle sera de toutes les différentes actions.

Sabotage de voies ferrées comme à AMILLY avec 4 autres résistants, protection et cache de résistants, de prisonniers évadés du camp de VOVES  à 25 km au S/E de Chartres, auquel son père avait participé, qu’on loge chez le père, la ferme de PALMIER à VOVETTE ou de  DULIN à Chatillon, le tout sous la direction du capitaine FTP Roland GAUDY alias Maxime.

Elle participe à toutes les opérations, c’est une résistante dynamique, insouciante du danger, toujours disponible.

Le 20 Août, des allemands en déroute, se cachent prés d’un vieux moulin, ils y vont et g parlant quelque peu allemand les convainc de se rendre et de déposer leurs armes qu’ils récupèrent, des Pistolets Mitrailleurs « Schmeisser MP 40 ». Ils font donc prisonniers ces 24 soldats qu’ils remettront aux alliés américains ensuite.

C’est avec cette arme MP 40 que SIMONE ou NICOLE accueillera le Général de Gaulle à Chartres, 4 jours après la libération de la ville à laquelle elle a participé. Ce sera aussi la photo de Jack BELDEN reporter US qui paraîtra dans LIFE et fera le tour du monde.

Après guerre Simone entreprend des études  de médecine pour devenir infirmière psychiatrique.

Elle ne s’est jamais mariée avec et ses 6 enfants portent son nom de jeune fille.

Elle vit en maison de retraite à COURVILLE sur EURE.

Distinction :  Croix de guerre 39 :45

                          Les battantes _ Simone Segouin, visage de la Résistance à 19 ans

Sources : divers sites internet

Notes :  1°) Une classe de terminale du Lycée des métiers Sully de Nogent le Rotrou a travaillé sur ce thème.

2°) une avenue de Toulouse porte son nom.

 

 

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