FNAPOG poursuit inlassablement sa quête de

Mémoire dans le sillage de NEO

 Depuis plus d’une année la délégation du Doubs et NEO ont noué des liens très forts, et dans son sillage, nous vous faisons entendre la voix de ceux qui savent, ceux qui connaissent la signification du mot « barbarie » parce que gravé dans leur chair.

17 ans à peine et l’histoire de la Résistance de l’Isère au Var, passant par les Alpes, il les a rencontrés ces Hommes, ces Femmes qui veulent parler et parler encore de cette ignominie qui fait souffrir bien des peuples dans ce 21ème siècle.

L’histoire de notre coopération est simple, simple comme le premier coup de fil que nous avons échangé convaincu l’un et l’autre que nous sommes les passeurs de Mémoire et que ce relais doit être pris par les jeunes générations.

Avec la fougue de la jeunesse, l’aide d’Associations Patriotiques du cru, il prend l’attache de ces témoins, se déplace, les rencontre, bouscule les codes traditionnels et convainc ses professeurs de permettre des rencontres entre lycéens et collégiens !

Tout comme nous souhaitons vivement poursuivre l’œuvre entreprise avec la projection du documentaire « Ami entends -tu ? » pour lequel FNAPOG Doubs a obtenu le label du 75ème anniversaire de la Libération !

 NEO nous fait vivre cette conférence organisée dans son lycée.

Un mois que je me démenais pour préparer la venue à Toulon de Claude BLOCH, l’un des ultimes déportés, rescapé d’Auschwitz-Birkenau et du Struthof, membre de l’ADIRP du Rhône.

 Claude était parti de Lyon aux environs de six heures du matin pour arriver en gare de Toulon peu après neuf heures !

Peu avant dix heures, préparation de la G’10, plus grande salle de mon Lycée Dumont d’Urville, pour l’accueil des élèves de terminale, spécialité Histoire-Géographie, géopolitique.

Beaucoup plus de monde que prévu, avec la présence d’invités extérieurs, notamment ma chère Madame Laurie Strobant, professeur au collège Voltaire, mon ancienne professeure de quatrième et troisième, Jean-Pierre Beaux, président du Comité du CNRD13, mon amie Claude Agostini, pionnière dans la transmission de la mémoire et membre de la FNDIRP du Var, ainsi que ma marraine de cœur.

Dix heures, début d’une intervention passionnante qui va durer plus de deux heures, des élèves plus qu’attentifs, une équipe pédagogique plus que passionnée… Merci infiniment à Madame Helferstofer, proviseur adjointe, ainsi qu’à Monsieur Gosselin, proviseur. Le repas que l’établissement nous réservait le midi était… digne d’un restaurant ! Un accueil vraiment formidable, à l’image de ce lycée !

A l’approche de dix-sept heures, le train est parti en direction de Lyon, où notre témoin est arrivé dans la soirée.

UN GRAND MERCI à la FNAPOG du Doubs et à l’AFMA Marseille pour leur précieuse aide financière !

Un rescapé d’Auschwitz témoigne au lycée Dumont d’Urville

Claude Bloch, âgé de 92 ans et déporté pendant dix mois au camp d’Auschwitz à l’âge de 15 ans, s’est rendu au lycée Dumont d’Urville vendredi pour raconter son histoire.

  • Var-Matin (Grand Toulon)
  • 29 Mar 2021
  • ALEXANDRA JAEGY

(Photo Sophie Louvet)

 Claude Bloch a témoigné pendant près de deux heures.

Ce n’est pas la Covid-19 qui a empêché cet homme âgé de 92 ans de témoigner. Claude Bloch s’est levé aux alentours de six heures du matin vendredi dernier pour prendre le train à Lyon. Malgré son grand âge, ce rescapé d’Auschwitz est déterminé. Ce voyage, il l’a fait pour raconter son histoire à une quarantaine d’élèves en terminale du lycée Dumont d’Urville à Toulon. Pendant près de deux heures, sans s’arrêter et sans toucher à son verre d’eau, il a raconté son histoire, sa déportation, en juin 1944, – un calvaire qui a duré dix mois.

« Ça existe encore dans certains pays »

« C’est un fait exceptionnel », estime Néo Verriest, un lycéen de 17 ans qui a, depuis deux ans, récolté près de 80 témoignages de rescapés ou résistants de la Seconde Guerre mondiale.

Après une rétrospective historique, Claude Bloch a raconté sa jeunesse, puis son arrestation avec sa mère et son grand-père, avant de témoigner de l’horreur qu’il a vécu alors qu’il était âgé de quinze ans. « Claude est un professionnel de la mémoire », confie Néo. Depuis sa retraite en 1995, le Lyonnais fait le tour des établissements scolaires de France pour encore et toujours dire ces atrocités. Et ses souvenirs sont très précis. Il décrit minutieusement ses journées, ses échanges avec les SS, la séparation avec sa mère, et toutes les fois où il a vu et frôlé la mort, comme si ces événements étaient tout frais.

Pourtant, avant 1995, Claude Bloch n’avait jamais raconté à personne son passage dans les camps de la mort. « J’ai compris qu’il fallait dire ce qu’il s’était réellement passé. Et cela peut se reproduire, ça existe encore dans certains pays », justifie-t-il. « Ce sont les dernières années où l’on pourra encore le faire », rappelle Néo. Dans la salle, une professeure d’histoire et membre de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes a tenu à rappeler l’importance de cette intervention.

« Il faut dire : plus jamais ça. Il faut que les élèves s’emparent de l’Histoire. Au-delà de la religion, ils doivent comprendre que des charniers, il y en a eu partout. Il n’y a ni haine, ni oubli », a-t-elle soutenu.

Après ce temps d’échanges très fort, Claude Bloch a déjeuné au réfectoire du lycée, accompagné par le proviseur et les présidente et vice-présidente de l’association Fonds mémoire d’Auschwitz. Ensuite, il a témoigné à huis clos, cette fois-ci, devant la caméra du Mémorial de la Shoah.

 

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