Edgard TUPËT-THOME

 

Il était l’un des 4 derniers Compagnons de la Libération. Il est décédé ce 9 septembre 2020 à l’âge de  100 ans.

Né le 19 Avril 1920 à Bourg la Reine. Après son BAC, il entreprend des études de théologie à Reims mais qu’il abandonne pour s’engager dans l’armée en Octobre 1938.

La guerre vient d’éclater, il est devenu sergent et va participer aux combats en Lorraine, en Belgique et à Dunkerque pour l’évacuation des soldats britanniques du 26 Mai au 3 juin 1940.

4 juin 1940 : il est fait prisonnier mais s’évade le 10 Juin pendant son transfert vers l’Allemagne.

Démobilisé en Septembre 1940 et n’arrivant pas à quitter la France pour les FFL, il s’engage dans la résistance aux côtés de Roger WARIN chef du réseau « Ronald ». Il est particulièrement chargé du repérage de possibles terrains d’atterrissage secrets.

C’est l’un des cinq premiers engagés militaires des FFL en France.

Début 1941 : il est envoyé en Grande Bretagne pour être affecté au QG du Général De Gaulle. Il prendra le pseudo nom de « Thomé »

Il suivra une instruction de parachutiste avant d’en être breveté.

9 Décembre 1941 :  en mission pour le BCRA il est, avec Joseph PIET son radio, parachuté dans la région de Châteauroux, mais se blessera à la tête lors de son atterrissage. Ce qui l’obligera après ses missions remplies à rejoindre le 29 mai 1942 la Grande-Bretagne pour se faire soigner.

Novembre 1942 : il est à Saint Pierre et Miquelon chez les instructeurs « commandos ».

1943 : affecté dans un autre détachement aux Antilles.

Eté 1944 : de retour en France il exécute des missions très dangereuses. Notamment en Bretagne où début Août, à Doualas, il attaque la Kommandantur composée de 60 hommes pour en tuer 12 et faire 40 prisonniers. Puis le 27 Août ce sera le Jura où 30 soldats allemands périront et enfin la Hollande le 7 Avril 1945 pour saboter les voies ferrées. Tout ceci au sein du 3 éme régiment de chasseurs parachutistes (faisant partie du SAS britannique) et donc causant, comme indiqué précédemment, de nombreuses pertes humaines et matérielles chez l’ennemi.

De 1945 à 1955 :  il occupera divers postes ; de l’administrateur de colonie en Tunisie à celui de  propriétaire agricole au Canada.

1955 : de retour en France il devient ingénieur.

De Juin à Juillet 1961 il est conseiller du ministre de la défense du Katanga.

1961 à 1965 :  ingénieur chez Panhard.

Il prend sa retraite à BINIC (Côte d’Armor) puis sera pensionnaire à l’Hôtel des Invalides à Paris où il vient de s’éteindre.

 

Décorations : Croix de guerre 39/45. Compagnon de la Libération 1945. Grand-Croix de la Légion d’Honneur le 31 Décembre 2019.

Auteur d’un ouvrage : « Spécial Air Service » sous le nom de Edgard THOM.

Nda : de nombreux hommages médiatiques, tant politiques que privés, lui sont témoignés depuis ce jour 9 Septembre

Aller au contenu principal