Ne les oublions pas

 Les preux vivent toujours, malgré la loi du temps,
Après avoir perçu le chant de la patrie,
Sacrifié leur chair par un éclat meurtrie,
Ils coiffent, sous le feu, l’aura des combattants

Lorsqu’une arme les groupe en force nécessaire,
Comme la foudre mord le tronc qu’elle brunit,
Comme la vague ronge et creuse le granit,
Le flot des fantassins taraude l’adversaire.

Mais la marée humaine ignore le ressac !
Ses fils vont au tombeau sans glas ni sépulture,
Avec pour tout linceul cette humble couverture,
Qu’ils emportaient, roulée, autour du havresac.

Aujourd’hui, sur le marbre et dans nos chapelles,
Je vois, en lettre d’or, leurs noms ceints de lauriers,
Ils représentent l’âme, immense, des guerriers ;
Héros ! Écoutez donc la voix qui vous appelle :

Le livre grand ouvert dévoile sa teneur !
Et la parole y boit l’interminable liste :
« Untel…mort pour la « France ! » et l’écho, réaliste,
Réponds telle une plainte » Il dort au champ d’Honneur » …

Poème écrit à l’occasion du 80 ème anniversaire de l’armistice de la guerre 14 /18 Il a obtenu une médaille d’or à l’académie des poètes classiques de France

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