Monument au POINT X d’une colline martyre

Le point X, est un observatoire précieux sur la plaine au sud Est de Verdun, au sommet de la côte des Eparges, sur le territoire de la commune de Combres sous les Côtes dans la Meuse.

Cette crête a été le théâtre de très violents combats en 1914 au cours desquels Maurice GENEVOIX a été grièvement blessé et Louis PERGAUD tué.

La monté de la côte vers la crête finie sur une petite place. Un monument y a été érigé en commémoration de ces batailles de la grande guerre. Il a la forme d’un mur de pierre surmonté d’un fronton triangulaire. Sur le mur a été gravée une croix et, un autel en pierre est scellé devant.

Sur le fronton sont gravées : « Les Eparges 1914-1918 »

A l’arrière, qui domine la plaine, a été sculpté par Louise-Mina FISCHER, comtesse de CUGNAC, un bas-relief qui représente un officier menant ses soldats au combat. Ce groupe sculpté est surmonté de la dédicace « A CEUX QUI N’ONT PAS DE TOMBES »

Lors des assauts des milliers d’hommes furent tués, engloutis dans la boue, déchiquetés par les mines dont on voit toujours les immenses cratères, tout le long de la monté vers le sommet

 

  

Les combats ne cessèrent qu’à la fin de la guerre avec sans doute moins d’intensité.

Un des combattant le Lieutenant PERICARD l’a dit : « ce brasier des Eparges, qui venait de s’enflammer en février 1915 ne s’éteindra plus jusqu’à la fin de la guerre. La violence de la lutte qui va se poursuivre sera due à la conformation des lieux ; Il faut tuer ou être tué, l’inaction est interdite »

Hommage est rendu chaque année à tous les combattants morts sur ce haut lieu de mémoire.

 Un film « La Promesse des Eparges » retrace l’histoire du monument, et une belle histoire d’amour

Mina FISCHER la sculptrice du monument est née à Paris en 1896, elle est la cousine de René TRONQUOIS né à Paris en 1884.Les deux jeunes gens sont très proches et très épris l’un de l’autre. Mina à 17 ans et une âme d’artiste. René presque 30 ans vient de terminer ses études et il est officier de réserve. Au printemps 1914, il offre une bague à sa jeune cousine. La guerre est déclarée le 4 août 1914 et René est envoyé dans le petit village qui deviendra célèbre pour ses combats terribles. De son côté la jeune fille s’est engagée comme brancardière. Les jeunes gens ne se sont pas revus mais échangent par courrier. A sa dernière lettre Nina n’a aucune réponse….

Des jours d’angoisse suivis d’espoir commence pour la jeune fille. Plus tard, l’acte officiel de la disparition lui précisera « Le Lieutenant a disparu le 20 février 1915 ». Toutes les recherches pour retrouver son corps sont restées infructueuses. Fidèle à son grand amour elle s’est alors jurée de n’épouser qu’un grand blessé.

A la demande des familles des camarades de René, l’artiste façonnera sur la base de photo, les visages de « ceux qui n’ont pas de tombe » Le 10 aout 1925 Antoine comte de CUGNAC, grand blessé de guerre épouse Nina FISCHER.

 En 1935, au bord d’un entonnoir, la plaque de René est retrouvée au côté de ses restes qui seront enterrés dans le petit cimetière de VERVINS.

Madame de CUGNAC née FISCHER est morte le 25 février 1983 et son époux le Comte Antoine de CUGNAC en 1987

   ENSEMBLE, ILS ONT ACCOMPLI LE DEVOIR DE MEMOIRE SANS JAMAIS FAILLIR

 Anne CHALONS                                                                      

Officier de la Légion d’honneur

Présidente

 

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