Reportage du vernissage de l’Exposition que j’ai présenté  pour honorer la journée Internationale des Droits de la Femme , à ARRAS le week-end du 8 Mars 2020.

Valdemar Knopik

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Combats de Femmes Exposition

Discours de Madame Mady DORCHIES-BRILLON

Mesdames et Messieurs,
Je dois vous avouer quelque chose : j’ai été très touchée, Monsieur KNOPIK, de la proposition que vous m’avez faite d’être la marraine de cette exposition « 14-18, Combats de Femmes ».
D’abord parce qu’en tant que Conseillère régionale déléguée au Devoir de mémoire, j’ai été sensible aux travaux opérés lors du Centenaire de la Première Guerre mondiale pour faire entendre la place particulière des femmes pendant et après la Grande Guerre.
Je pense à toutes les femmes qui ont dû prendre la place des hommes pour les travaux agricoles ou dans les usines au nom de l’effort de guerre. Se rend-on bien compte de la vie qui a été la leur, elles qui ont dû conjuguer à la fois l’absence et la peur de perdre un père ou un mari, les conditions de vie en temps de guerre, l’éducation des enfants et les longues heures à l’usine ou dans les champs ?
Je pense aussi aux infirmières mobilisées pour soigner les soldats et à celles qui ont eu parallèlement un rôle actif pour soutenir les armées alliées.
Dans la région, de nombreuses rues et écoles rendent hommage à Louis de BETTIGNIES et à sa compère Marie-Léonie VANHOUTTE qui ont organisé un des plus grands réseaux d’information et d’évasion en zone occupée lors de la guerre.
Le Bassin minier entretient quant à lui la mémoire d’Emilienne MOREAU, l’héroïne de LOOS, si chère aux Britanniques et aux Ecossais qui s’y sont battu en 1915.
Aussi, je salue cette initiative de présenter cette exposition des Archives départementales du Pas-de-Calais à l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, ici à l’Hôtel de Ville d’Arras, si symbolique des affres connus par notre région lors de la Grande Guerre.
Car il s’agit d’évoquer les Droits des Femmes, interrogeons-nous deux secondes sur la reconnaissance accordée à celles qui ont été le pilier de l’effort de guerre dans tout le pays.
Après-guerre, elles ont été invitées « entre guillemets » à reprendre leur place d’avant le conflit une fois les hommes démobilisés.
Certes, il leur a été accordé de pouvoir passer le baccalauréat à partir de 1924. Mais, ce n’est pourtant qu’en 1944 que les femmes françaises auront enfin le droit de vote, bien après beaucoup de leurs voisines européennes.
Et que dire de l’égalité salariale à tâches égales réclamée par les munitionnettes de la Grande Guerre ? Force est de constater que 100 ans plus tard, nous n’y sommes toujours pas parvenus…
Quoiqu’il en soit, je me console en me disant que la Première guerre mondiale a au moins permis de prouver que les femmes étaient aussi capables que les hommes….
Par ailleurs, je n’oublie pas qu’aux côtés des trop nombreuses veuves de guerre, il y a très souvent eu des orphelins de guerre.
L’initiative de cette exposition prise par « l’Association des Pupilles de la Nation et des Orphelin de Guerre ou du Devoir » n’a donc rien d’un hasard.
Et une telle démarche résonne forcément avec mon histoire personnelle, moi qui suis Pupille de la Nation.
Je sais donc, comme beaucoup d’entre nous cet après-midi, ce qu’est la reconnaissance de la Nation envers les siens qui la défendent.
Je sais également comment s’exprime la solidarité nationale envers celles et ceux dont un parent perd la vie ou est gravement blessé lors d’une opération militaire, suite à un acte de terrorisme ou durant l’exercice d’une mission de service public.
Aussi, en guise de conclusion, je voudrais profiter de cette occasion pour remercier sincèrement les services de l’ONAC-VG pour le soutien constant qu’ils apportent à tous leurs ressortissants, ainsi que les nombreuses associations, comme celle que vous présidez, Monsieur KNOPIK, pour l’entraide qui est un ressort puissant de leur action.

De façon très sincère donc, je VOUS remercie.

Discours de Monsieur Valdemar KNOPIK

 

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