.                                                            Vera ATKINS….   les femmes dans la résistance (13/13)

Née le 16 juin 1908 à Galati en Roumanie, un port sur la rive gauche du Danube, elle appartient à une riche famille juive de Bucarest Véra Maria ROSENBERG est « anti-nazi ».

Elle se réfugie en 1933 en Angleterre avec sa mère née ATKINS. Son père Maximilien Rosenberg est né à Kassel (Allemagne) en 1874 puis décéde avant la 1 ére guerre mondiale.

Vera quelques années après son arrivée en Angleterre part s’installer à Paris pour suivre des cours à La Sorbonne, cours qu’elle terminera à Lausanne.

Puis en mai 1940 elle repart en Angleterre.

En 1941 elle est engagée comme secrétaire au SOE, fondé par Churchill, et travaille avec Maurice BUCKMASTER le dirigeant SOE. Elle le seconde. Il la charge du recrutement de femmes et d’hommes, bilingues en général, qui s’initieront essentiellement au sabotage, aux fonctions d’opérateurs radio.

Ce sera la section F pour France dont elle sera le cerveau. Sur 470 parachutés dont 39 femmes, plus de la moitié disparaîtra.

A noter que la France, ses services secrets BCRA à Londres utilisent les femmes comme secrétaires et non comme combattantes. Une seule Jeanne BOHEC en Février 1944 sera autorisée à être parachutée en France (Bretagne) pour des actions de sabotage.

En France elle se déplace en ayant avec elle des billets de tram, des paquets de cigarettes françaises froissés et des programmes de cinéma ou de concerts.

Véra ASTINGS sera promue chef d’escadron de la WAAF, au sein de la RAF, puis Officier de renseignement. Elle était d’une profonde humanité et avait un grand sens des responsabilités.

Sans statut militaire ces femmes, si elles sont capturées par les allemands, risquent la peine de mort car non protégées par la Convention de Genève. D’ailleurs les agents parachutés en France ont été arrêtés par les allemands dès le sol touché, pour 1/3 d’entre eux.

A la fin de 1945 Véra ATKINS sous l’uniforme britannique enquête à travers l’Allemagne et ses camps de concentration pour trouver traces des disparu(e)s. elle interroge les anciens tortionnaires nazis de manière très habile. Elle découvre aussi les erreurs faites par le SOE. 118 agents ne sont jamais revenus en Grande Bretagne.

Véra ne livre pas toujours les résultats de ses recherches, Roumaine elle était à priori ennemie de la Grande Bretagne. Elle n’a été naturalisée qu’en 1944.

Véra ATKINS et BUCKMASTER ont-ils fait semblant de ne pas reconnaître que certains agents du SOE envoyer des messages, faux bien entendu, sous contrainte allemande. Ce qui permettait à la Wermacht de récupérer armes, argent, ravitaillement alors que les Français avaient de la peine à en obtenir.

Tous les cas furent élucidés sauf un : Horst KOPKOW (1910-1996) officier SS qu’elle interrogea. Ce dernier fit exécuter 47 à 54 agents anglais capturés. Arrêté en mai 1945 par les anglais, il fut détenu en Grande Bretagne pour pouvoir finalement repartir en Allemagne en 1949. Il était, paraît-il, protégé par le MI5.

Eglise saint Senara

pierre tombale de Véra ATKINS

Après-guerre elle travaillera pour l’UNESCO de 1948 à 1952. Elle s’établira en 1961 à WINCHELSEA (Sussex Est) au cottage « Chapel Platt ». Elle décéde le 24 Juin 2000 à l’hôpital d’Hastings et repose au cimetière de Saint SENARA à Zennor en Cornouailles, pointe Sud-Ouest de l’Angleterre.                                                                                                 

En fait Véra ASTINGS œuvra dans une période trouble et complexe et sa vie, ses actions sont entourées d’un certain mystère.

Distinctions : Croix de guerre 39/45.  

                         Chevalier de la Légion d’Honneur.

                           Commandeur de l’Empire Britannique.

 

Sources : pages internet The gardian (6/07/2000)

 

Aller au contenu principal