Pierre BRIOUT         

 

Alias : Pelle-Pierre le dur-Pierre Blanche-louis Parrot

Pierre BRIOUT est né le 30 mai 1915 à Is sur Tille en Côte d’Or. Son père employé de chemin de fer  en Haute-Saône, est Mort pour la France pendant la grande guerre.

Scolarisé à Vesoul, il passe le certificat d’études primaires en 1928 et devient ajusteur dans cette même ville.

Mobilisé en 1939 dans la marine comme quartier maître mécanicien dans le 5 éme dépôt de la marine. Il servira sur un pétrolier avant d’être démobilisé le 18 Avril 1941.

De retour à Vesoul il reprend son métier d’ajusteur. Après un essai infructueux pour rejoindre Londres puis le décès de son épouse en mai 1942, il passe en zone sud « libre ».

Il se met ensuite en rapport avec la résistance de Lons le Saunier. Engagé dans une usine d’aviation d’Ambérieu en Bugey il repère, pour le maquis, les possibles terrains d’atterrissage dans la zone interdite du Jura. Enfin il découvre une filière d’évasion par l’Espagne. Il franchit la frontière espagnole le 16 février 1943 et arrive en Angleterre le 5 juin 1943 après être passé par le Portugal puis l’Afrique du Nord.

Engagé dans les FFL le 5 juillet 1943, il se porte volontaire pour des missions spéciales du bureau central de renseignements et d’action BCRA). Il suit alors un entrainement spécifique de 3 mois et devient instructeur de sabotage et d’armements, formation pour opérer des actions clandestines en France.

Pierre BRICOUT alias Pelle est parachuté dans l’Ain le 25 novembre 1943 comme chargé de mission de 3 éme classe, avec Marcel Suarès alias « Fléau » dans le cadre de la mission « Patchouli ». Ils sont rejoints un mois plus tard par François Fouquat alias « Cisailles ». Leur mission consiste à neutraliser par des actions de sabotage les principales usines de roulements à billes et d’armement de la région parisienne afin d’éviter aux alliés de devoir recourir à des bombardements mettant en péril la vie de la population civile.

Fin janvier 1944, « Pelle » est blessé au cours de l’attaque de l’usine SKF à Ivry. Entre les mois de Février et mai 44, il participe avec succès au sabotage des roulements à billes Timken, Malicet et Blin à d’Aubervillers, des établissements Rossi (SPR) à Levallois Perret, des usines Bronzavia de Courbevoie, Renault-Billancourt (pont de roulement de montage et 8 chars de 32 tonnes détruits) et de la société Hotchkiss à Clichy (fabrique d’armement et plaques de blindage).

Sur ordre de son chef, André Rondenay, le sous-lieutenant Briout rejoint avec « Fléau » et « Cisailles » le maquis de Lormes dans le Morvan en juin 1944 où il participe à la destruction de 8 écluses sur le canal du Nivernais. Deux jours après ils tuent 12 soldats lors d’une attaque contre une colonne allemande.

Le 15 juin 1944, au retour d’un parachutage, alors qu’il assurait personnellement le transport de l’armement au maquis il est pris, avec plusieurs camarades parmi lesquels François Fouquat, à partie par une patrouille allemande. Blessés, ils sont brutalement achevés par les allemands à Crux la Ville près de Saint-Saulge dans la Nièvre.

Inhumé sur place, le corps de Pierre Briout sera « re-inhumé » à Vesoul après la guerre.

Son nom figure sur le mémorial de la résistance à Vesoul.

Distinctions : chevalier de la légion d’honneur.

                        Compagnon de la libération à titre posthume- décret du 7 juillet 1945.

                         Médaille militaire.     

                         Croix de guerre 39/45 avec palme.     

                        Citation britannique (mention in dispatch) 

                                                           

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