Par Ginette Thevenin -Copin , Publié le 1er février 2018
Comme beaucoup d’autres Français et Françaises de métropole, mon amie Madame Thevenin, est allée en Algérie pour faire du bien, comme l’avaient fait avant elle des 1944 de nombreux enseignants .
Cette vérité trop souvent occultée méritait d’être rappelé. C’est avec son accord que ce texte est publié par : Anne Chalons Pupille de la nation Orpheline de Guerre

Algérie 1957-1962

Le rôle humanitaire des E-M-S-I, un aspect méconnu des actions engagées auprès des femmes en Algérie par les « toubibs », ces femmes de coeur, tout à la fois assistantes sociales, puéricultrices, éducatrices au contact des familles et des enfants dans le bled.

De 1956 à 1962,1’armée française en Algérie et les autorités civiles ont eu le souci de

l’assistance sociale et médicale aux populations isolées des campagnes et des montagnes, alors que I’AMG (assistance médicale gratuite) existait déjà dans les villes où le développement était en marche. Le service de santé militaire s’y est consacré partout où il était présent: des dispensaires médicaux et des centres d’animation, pour le progrès, l’hygiène et 1’éducation ont été ouverts, notamment auprès des SAS (sections administratives spécialisées); des missions itinérantes ont été créées et parmi elles les EMSI .

Les EMSI, familièrement appelées les toubibass avaient pour ambition de donner un

visage humain à notre pays. Des centaines de jeunes filles, de toutes origines et de toutes religions, furent ainsi recrutées pour porter sur leur blouse blanche l’ insigne des EMSI.

Après un stage de formation, elles se consacrèrent aux femmes et aux enfants, aux malades et aux vieillards, plus tard aux Harkis et à leurs familles. Elles ont servi avec courage et abnégation dans les périls et les difficultés de la guerre, au temps des promesses et de l’espérance.

J’ai eu l’honneur d’être l’une d’entre elles . Native de Picardie, une région particulièrement meurtrie par la guerre. J’ai vécu l’exode et retrouvé au retour mon village entièrement détruit. C’est un souvenir pour moi, encore à ce jour, difficile à effacer de ma mémoire.

Reçue en octobre 2003, par le président du Sénat Christian Poncelet, dans ce cadre

prestigieux de « la maison des Sages », entourée d’anciennes EMSI, j’ai rappelé :

« J’étais donc une métropolitaine comme 1’on nous désignait à cette époque, lorsque je suis partie en Algérie, fin 1957, oeuvrer dans les « Equipes médico-sociales itinérantes» dites « EMSI ». Imaginant naïvement, pour ma part, que 1’amitié pouvait favoriser le difficile chemin menant au calme et à la compréhension. Ces équipes crées en 1957 avaient une mission bien définie, celle d’aller dans les douars les plus excentrés afin d’aider les femmes à évoluer vers un avenir meilleur.

Quarante années d’écrits de témoignages, de récits, où tant de personnes ont exprimé leur souvenir, leur opinion, certaines persuadées d’être les seules à détenir la vérité, leur vérité, hélas trop souvent confiée à une certaine presse avide de sensationnel.

Mais sur les « EMSI >> rien… Le silence !

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Auteur

Anne Chalons

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