
Raymond Derville, né le 27 février 1914 à Roubaix (Nord) et mort pour la France le 13 avril 1943 à Spas-Demensk (Russie).
Passionné d’aviation, le jeune Raymond Derville obtient son brevet de pilote civil en 1935 (aéro-club Ronchin – Lille) puis son brevet militaire à la base d’Istres la même année. A la fin de son engagement dans l’armée de l’Air, il retourne dans la vie civile.
A la déclaration de guerre, officier de réserve, il ne conçoit pas la défaite et rejoint St-Jean-de-Luz pour se rendre en Angleterre par bateau.
Il s’engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres le 28 juin 1940.
Après une formation au sein de la RAF, il est envoyé en Libye au sein du Groupe de chasse n° 1 « Alsace » où il combat à bord de Hawker Hurricane.


En mai 1942, il est volontaire pour partir en URSS épauler les Russes contre les Allemands au sein du groupe de chasse no 3 français Normandie (qui deviendra en 1945 le Normandie-Niemen).
Il rejoint Rayas au Liban puis la région de Spas-Demensk (à 250 km environ au sud-ouest de Moscou). Il est formé sur Yak-7 (avion biplace) puis vole sur Yak-1b. Cet avion, dénommé le « moujik des airs », était de conception et d’utilisation très robustes. Il supportait relativement facilement les dures conditions climatiques russes.
Le 13 avril 1943, lors d’un combat contre des chasseurs FW190 allemands, le lieutenant Derville abat un ennemi en collaboration avec ses camarades l’aspirant Marcel Bizien et le lieutenant André Poznanski mais il est abattu ainsi que ses amis.
Il se crashe derrière les lignes allemandes. Il semblerait qu’il ait été fait prisonnier et fusillé. Les ordres du Maréchal Keitel étaient que les Français capturés les armes à la main seraient considérés comme des francs-tireurs (non militaires) donc fusillés.


Des opérations de recherches sont organisées pour tenter de retrouver la trace des pilotes. Au sol, les troupes russes ont aperçu deux avions présumés du GC3 descendant en vol plané à l’intérieur des lignes allemandes dans un secteur très boisé et marécageux.
Les jours passent sans aucune nouvelle des pilotes. Seul le Yak de Raymond DERVILLE sera retrouvé par les Allemands à 15 kilomètres à l’intérieur des lignes, aucune trace.
La date exacte de sa mort est incertaine. Le lieu de sa sépulture est malheureusement inconnu. Le lieutenant Raymond DERVILLE sera présumé décédé en date du 13 avril 1943. On soupçonne les Allemands d’avoir retrouvé le pilote et l’avoir fusillé. Âgé de 29 ans, il était crédité d’une victoire aérienne et totalisait 466 heures de vol.

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