Marcelle DEVILLIERS
Née CERESA le 25 mars 1915 à Paris (11 éme), elle perd successivement son père à la guerre puis, sa mère. Orpheline très tôt, ce sont ses grands-parents maternels, militants politiques du Mans (Sarthe) qui vont l’élever.
Albert Ferré, le grand-père, est le fondateur de la cellule communiste de la Sarthe et d’une association d’anciens combattants.
1933 : Marcelle participe au comité antifasciste international. Elle est militante communiste et antifasciste.
1938 à 1939 elle est secrétaire de l’UFF (Union des Femmes Françaises).
18 juin 1944 : les troupes allemandes entrent au Mans, la patriote qu’elle est s’engage dans la résistance à l’été 1940. Elle participe à certaines actions avec Roger Apolinaire (1907/1983). Il sera arrêté le 21 mars 1944, déporté à Buchenwald en avril 1944 sous le n° matricule : 51456. Sera libéré en avril 1945.
Elle rédige des tracts avec sa petite machine à écrire. Elle les distribue surtout aux mères de famille, car elle cache ses tracts dans les landaus de leur enfant.
Les 2 compères organisent quelques sabotages : ligne HT, destruction de 25 wagons. Ceci grâce à son « Ausweis » d’infirmière et sa blouse blanche qui lui donne une certaine liberté d’action.
Elle travaille aussi dans une usine (Amédée Bolée) et va y rencontrer son futur époux, Bernard Devilliers, un ajusteur, né en 1920. Pupille de la nation depuis 1934. Ils font leurs actions ensemble. Marcelle devient l’agent de liaison « Gaby ». Ilils se marieront en 1947.
Gaby part à Rennes, en train, portant une valise non pas emplie de ravitaillement mais d’uniformes allemands ayant servi à s’infiltrer dans l’arsenal de Brest, pour y recueillir des informations.
Elle est nommée sous-lieutenant des FPTF, tandis que son mari Bernard devient capitaine, responsable régional FFI-FPTF.
21 janvier 1944 : le couple est arrêté par la police à leur domicile du Mans et incarcéré à la prison du « Vert-Galant » du Mans. Quelques jours plus tard au fort de Romainville.
Le 13 mai 1944 , Marcelle prend la direction de Ravensbruck pour terminer au camp de Zwadau (Svatava) dans les Sudétes (Tchéquie ).
Elle sera libérée par les troupes US le 7 mai 1945 et rejoindra Le Mans le 19 suivant où elle retrouve avec joie sa famille.
Son mari, lui sera dirigé vers la prison du cherche Midi à Paris puis déporté au camp de Natzweller-Struthof (Alsace), Il doit porter le triangle rouge, déporté politique, avec les 2 N « Nacht und Nabel », puis Dachau. Libéré en mai 1945 il rentre au Mans. (Officier Légion d’honneur en 1996 et Croix de Guerre en 1946).

pendant son service militaire en 1939
Revenue à la vie civile elle consacre une partie de son temps à des interventions dans les collèges et lycées, quelquefois revêtue de ses habits rayés de déportée. Son mari fera de même. Ils décéderont respectivement : elle le 9 janvier 2007 et lui en septembre 2003.
Distinctions :
— Chevalier de la Légion d’Honneur (1962) puis Officier en 1964.
— Une rue du Mans, quartier de l’Université, porte leurs noms « Marcelle et Bernard DEVILLERS ».
Sources : divers sites internet.
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