Résistant – Mort à la guerre – Pour la France

Eusebio Ferrari, né le 9 octobre 1919 à Piteglio en Italie est un résistant de la Seconde Guerre mondiale,
Il a juste 4 ans quand ses parents fuient le régime fasciste de Mussolini et arrivent en France pour s’installer au pays noir, pays de Zola à Fenain pour y travailler à la fosse Agache.
Ce petit italien parlera un patois mélangé de Polonais, Russe, Belge avant même de parler français.
C’est pourtant grâce à l’école et à un instituteur passionné qu’il échappera à la mine.
En ce temps- là, c’est le seul avenir.
La mine à 13 ans, dès le certificat d’étude, à 12 ans avec dérogation si l’on est doué à l’école.
Quelle chance ! Il deviendra électricien, métier prestigieux à l’époque.
Puis viendront les années de lutte avec la jeunesse, lorsque l’on grandit dans les corons.
C’est donc tout naturellement qu’Eusebio et ses amis rentrent en résistance en 1940.
Ce sont donc des résistants de la première heure, ceux qui souvent vont se sacrifier pour les autres, qui ne verront jamais la fin de la guerre.


Tout est à faire, à inventer en 1940 : d’abord se procurer des armes, des explosifs, des planques, organiser des réseaux.
Très vite vient la clandestinité, la peur, le froid, la solitude de quelques-uns face à une population apeurée, attentiste voire hostile.
Il s’est illustré lors de la Grève des mineurs du Nord-Pas-De-Calais en 1941
Ses premières actions relèvent plutôt de la provocation symbolique, hissant un drapeau rouge en ville ou sur le terril Agache, sur lequel on peut lire : « Courage et confiance, nous vaincrons ».
Quand les mineurs de la fosse Agache se mettent en grève le 28 mai 1941, lors de la Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941). Il leur apporte son soutien en imprimant et distribuant des tracts.
Le 3 juin, il passe dans la clandestinité et quitte Fenain.
Début juillet, il est l’un des fondateurs, avec René Denys, Félicien Joly, Jules Bridoux, de l’Organisation spéciale pour le Nord.


Le 25 août 1941, il participe à l’attaque contre l’Oasis, un café-dancing de la rue de Paris à Lille, où sont tués deux officiers allemands. Il prend part à plusieurs autres actions de résistance armée.
Le 18 février 1942, après une traque de plusieurs jours avec deux de ses camarades, cernés par la police de Vichy, sont encerclés, tentent de s’enfuir.
Eusébio est abattu d’une balle dans le dos et meurt à Anzin à la Bleuse Borne
. Il est inhumé dans une tombe collective avec d’autres résistants au cimetière de la commune.

Mais aussi par ses actions courageuses, est devenu un symbole de la résistance française dans le Nord.
Son sacrifice a inspiré de nombreux autres résistants et a été reconnu par la nation.
Il a été honoré à titre posthume pour son dévouement et son courage exceptionnel.
Chaque année à cette période à l’initiative de l’association du Souvenir d’Eusebio Ferrari et de la Jeunesse Résistante du Nord-Pas de Calais, un hommage est rendu non seulement à ce résistant, ainsi qu’à ses camarades Tadeusz Pawlowski et René Denys, tombés à ses côtés mais également à toute la jeunesse dans leur combat contre l’oppression et pour la liberté.
Une gerbe est déposée devant la stèle qui lui est dédiée, rue de l’Yser, en présence de délégations communale et combattante.

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