LE LOGOS ou Quand les commémorations se font discours
Par Stéphanie RAMOS

Les discours des politiques lors des commémorations du 11 novembre et du 8 mai sont des œuvres d’art oratoires, tissées de mots soigneusement
choisis pour honorer la mémoire des héros et rappeler les leçons du passé.

Ces allocutions, empreintes de solennité et de gravité, sont des momentsoù le verbe se fait mémoire, où chaque phrase résonne comme un écho
des sacrifices consentis et des espoirs renouvelés.

Le 11 novembre, jour de l’Armistice, les discours sont souvent marqués par une profonde reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour
la liberté.

Les orateurs, qu’ils soient présidents, ministres ou maires, évoquent avec émotion les tranchées boueuses, les batailles acharnées et les vies
brisées.

Par exemple, en 2018, pour le centenaire de l’Armistice, Emmanuel Macron déclarait : “Ils ont combattu pour la France. Pour que nous vivions libres.

Pour que la France reste la France”. Les mots choisis sont empreints de respect et de gratitude, chaque phrase est une pierre posée sur l’édifice de la mémoire collective. Les discours rappellent la nécessité de la paix, la fragilité de la liberté et l’importance de la solidarité nationale.

Ils sont des hymnes à la résilience et à la dignité humaine, des appels à ne jamais oublier les leçons de l’histoire.

Le 8 mai, jour de la Victoire en Europe, les discours prennent une tonalité légèrement différente, marquée par la célébration de la libération et la reconnaissance des sacrifices consentis pour vaincre la barbarie nazie.

Lors des commémorations de 2021, Angela Merkel soulignait :
“Le 8 mai est un jour de gratitude pour nous Allemands, car il a marqué la fin de la tyrannie nazie”.

Les orateurs évoquent les souffrances endurées, les combats acharnés et la joie de la libération. Les mots sont choisis pour rappeler la valeur de la liberté retrouvée, la nécessité de la vigilance et l’importance de la mémoire.

Les discours sont des hommages aux héros de la Résistance, aux soldats alliés et aux civils qui ont souffert et combattu.

Ils sont des appels à l’unité, à la fraternité et à la paix.

Dans ces discours, la symbolique est omniprésente.

Les références aux lieux emblématiques, tels que l’Arc de Triomphe, les plages de Normandie ou les camps de concentration, sont des rappels visuels et émotionnels des sacrifices consentis.
Lors des cérémonies à l’Arc de Triomphe, les mots d’Emmanuel Macron “Nous ne devons jamais oublier ce que nous devons à ceux qui ont combattu et à ceux qui sont tombés” soulignent la nécessité de la mémoire.

Les orateurs utilisent des métaphores puissantes pour évoquer la douleur et la résilience, la destruction et la reconstruction.

Les discours sont des œuvres littéraires en elles-mêmes, des témoignages de la capacité de l’humanité à surmonter les épreuves et à se reconstruire.

Les personnalités qui participent à ces commémorations, qu’elles soient politiques, militaires ou civiles, apportent une dimension à ces discours.

Leur présence est un rappel de l’importance de la mémoire collective et de la reconnaissance des sacrifices consentis.

Les discours prononcés lors de ces commémorations sont des moments de communion nationale, où les mots se font mémoire et où chaque phrase est une promesse de ne jamais oublier.
Ainsi, les discours des commémorations du 11 novembre et du 8 mai sont des œuvres d’art oratoires, des témoignages de la capacité de l’humanité à se souvenir, à honorer et à reconstruire.
Ils sont des hymnes à la mémoire, à la résilience et à la paix, des appels à ne jamais oublier les leçons de l’histoire et à toujours œuvrer pour un avenir meilleur.

 

 

 

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